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Amérique du Nord

Syrie: Trump assure que les États-Unis n'ont pas "abandonné" les Kurdes face aux Turcs

Trump s'exprime à la Maison Blanche, le 7 octobre

Trump s'exprime à la Maison Blanche, le 7 octobre - Brendan Smialowski / AFP

Deux jours après l'annonce du retrait de troupes américaines de zones proches de la frontière entre la Turquie et le nord de la Syrie, Donald Trump a assuré que ce n'était ni un "feu vert" donné à une offensive militaire turque contre les kurdes, ni un abandon des Kurdes de Syrie.

Le président américain Donald Trump a assuré mardi que les États-Unis n'avaient pas "abandonné" les Kurdes de Syrie, deux jours après avoir annoncé le retrait de troupes américaines de secteurs proches de la frontière turque.

"Nous n'avons pas abandonné les Kurdes"

"Nous sommes en train de quitter la Syrie mais nous n'avons absolument pas abandonné les Kurdes qui sont des gens formidables et de merveilleux combattants", a tweeté Donald Trump. "Nous aidons les Kurdes financièrement (et en leur fournissant des) armes", a-t-il ajouté.

Donald Trump a rajouté qu'il ne s'agit pas d'un retrait de Syrie, mais du redéploiement de 50 à 100 soldats actuellement dans des secteurs proches de la frontière turque vers des zones plus sûres, à l'intérieur du pays. Cependant, le président des Etats-Unis a affirmé que le redéploiement des troupes n'était pas un "feu vert" pour une offensive militaire turque contre les forces kurdes, comme cela semblait être le cas.

Entre menaces de représailles et suggestion de collaboration

Depuis cette annonce, il a multiplié les déclarations confuses, voire contradictoires sur ce dossier, passant tour à tour des menaces aux propos conciliants vis-à-vis d'Ankara.

"Comme je l'ai dit et répété, si la Turquie fait quelque chose que je considère, dans ma grande sagesse jamais égalée, comme dépassant les limites, je détruirai entièrement l'économie turque (je l'ai déjà fait avant)", a encore écrit Donald Trump. 

Le président américain a ensuite relancé le sujet des combattants capturés de Daesh et de leurs familles, indiquant que la Turquie "devrait, avec l'Europe et les autres, prendre en charge les les combattants de Daesh et leurs familles. Les États-Unis ont fait plus que n'importe qui en reprenant 100% du califat. C'est maintenant au tour d'autres acteurs de la région, parfois très riches, de protéger leurs territoires".

J. G. avec AFP