Novice en politique, l'actrice Cynthia Nixon s'impose lors d'un débat face à son rival

Cynthia Nixon, connue pour son rôle dans la série à succès Sex and the City, et qui candidate au poste de gouverneur de New York, affrontait mercredi son rival lors d'un débat télévisé.

Une prestation qui a fait mouche. A quelques mois des élections, l'actrice Cynthia Nixon et le gouverneur sortant de New York Andrew Cuomo se sont affrontés mercredi lors d'un débat télévisé musclé. La novice en politique, célèbre pour son rôle dans la série Sex and the City, qui a choisi d'incarner l'aile gauche côté démocrate, ne s'est pas laissée démonter face au baron du parti.

Débat unique

Pour cet unique face-à-face avant la primaire démocrate du 13 septembre pour le poste de gouverneur de cet Etat de 20 millions d'habitants, Cynthia Nixon a décoché au gouverneur en poste depuis huit ans une série de coups dûment préparés, s'attirant plusieurs fois des applaudissements nourris du public.

Améliorer les infrastructures, réduire la pauvreté, lutter pour les droits des femmes et surtout se poser en rempart contre le président Donald Trump: Andrew Cuomo, qui baigne dans la politique depuis tout petit étant le fils du très respecté défunt gouverneur Mario Cuomo, comme Cynthia Nixon, ouvertement bisexuelle et qui entend incarner le renouveau progressiste du parti démocrate, ont touché à de nombreux sujets pendant ce duel de 55 minutes.

"Allez-vous cesser de mentir?"

Plusieurs fois, Andrew Cuomo, réputé pour s'emporter facilement, a dû demander à l'actrice, très à l'aise en public, de ne pas lui couper la parole.

"Allez-vous cesser de m'interrompre?" a-t-il lancé. "Allez-vous cesser de mentir?" a-t-elle répondu du tac au tac.

Andrew Cuomo, cité parmi les possibles candidats à la Maison Blanche pour 2020, a promis qu'en cas de réélection, il n'abandonnerait pas le poste de gouverneur en cours de route. Il a aussi joué l'expérience face à l'idéalisme supposée de sa rivale. "Elle vit dans un monde de fiction, je vis dans un monde de faits", a-t-il répété.

L'actrice l'a traité de "corrompu" et de "démocrate à la solde des patrons" et des entreprises immobilières, se posant elle-même en défenseuse des pauvres et des minorités, face à la crise du logement ou au pouvoir judiciaire.

A.S. avec AFP