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Amérique du Nord

Les larmes du président de la Chambre des représentants devant le pape

John Boehner s'est montré ému tout au long de l'après-midi qu'il a passée avec le pape, jeudi. Tenace, le républicain avait déjà invité trois papes au Congrès avant François qui a finalement accepté.

Au lendemain de sa rencontre avec Barack Obama, le pape François a prononcé jeudi un discours historique au Congrès où il a appelé les élus américains à assumer leurs responsabilités mondiales, en maîtrisant les maux du réchauffement climatique, du rejet des immigrés et des ventes d'armes.

C'est le tout premier discours d'un pape au Congrès américain, qui l'a ovationné. Plus de 500 représentants et sénateurs s'étaient pressés dans l'hémicycle de la Chambre des représentants avec des juges de la Cour suprême et des membres de l'exécutif, dont le vice-président Joe Biden.

Le pape a été introduit par le président de la Chambre des représentants, le républicain John Boehner, qui s'est montré ému tout au long de l'après-midi. Il a essuyé à plusieurs reprises des larmes et s'est mouché dans l'hémicycle puis au balcon devant une foule enthousiaste de 50.000 personnes rassemblées au pied de la colline du Capitole. Il s'agissait de la dernière occasion d'apercevoir le pape avant son départ pour New York.

90% des élus sont de confessions chrétiennes

Membre de la chambre des représentants, depuis 1991 John Boehner est un fervent catholique qui avait déjà invité auparavant trois papes à venir s'exprimer au Congrès. Lesquels avaient décliné.

"Quand vous grandissez dans la foi catholique, vous entendez parler du pape comme d'une figure lointaine, plus près de Dieu que nous tous. L'avoir ici, au Capitole, parmi nous, est un moment unique. Une lueur de grâce", avait écrit l'élu de l'Ohio à la veille de l'événement.

Le pape est une personnalité admirée tant par les républicains que par les démocrates au Congrès, où 90% des élus sont de confessions chrétiennes.

Les républicains, majoritaires au Congrès, n'ont montré qu'à de rares reprises leur désaccord, refusant par exemple d'applaudir les mots du pape sur l'environnement. Mais ils ont vivement salué son passage sur la famille, "menacée", et la protection de la vie "à chaque étape", une référence à l'avortement.

Jeudi soir, le pape a pris la direction de New York où il a également été accueilli en star.

K. L.