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Amérique du Nord

Ingérence russe: homonyme d'un proche de Trump inculpé, il vit un enfer depuis lundi

Cet homonyme d'un ex-conseiller de Donald Trump a vu sa vie changer, lundi 30 octobre.

Cet homonyme d'un ex-conseiller de Donald Trump a vu sa vie changer, lundi 30 octobre. - Capture d'écran Twitter George Papadopoulos

George Papadopoulos, un conseiller financier de la banlieue de Detroit, dans le Michigan, a croulé sous les demandes d'interview après les accusations prononcées contre lundi contre un proche de Donald Trump, nommé... George Papadopoulos. Agacé dans un premier temps, cet homonyme a préféré rire de la situation. Mais est d'ores et déjà devenu célèbre.

En se réveillant lundi matin, George Papadopoulos ne se doutait certainement pas de la journée qui l'attendait. Ce conseiller financier originaire du Michigan s'est soudainement retrouvé sous le feu des projecteurs, alors que trois proches de Donald Trump ont été mis en accusation lundi dans le cadre de l'enquête sur l'ingérence russe dans la présidentielle. Parmi eux, George Papadopoulos, un ancien conseiller en politique étrangère de la campagne du président américain, qui a menti au FBI sur ses contacts répétés avec des intermédiaires du pouvoir russe.

Messages de désespoir 

Problème: dès les premiers instants qui ont suivi ces annonces du procureur spécial américain sur la Russie, de très nombreux médias se sont tournés vers le premier George Papadopoulos trouvable sur Twitter, en l'occurrence un habitant de Novi, dans la banlieue de Detroit, dont la messagerie a visiblement été vite saturée. 

En témoignent ses tweets agacés, postés tout au long de la journée. "Pour la énième fois, je ne suis PAS le conseiller en politique étrangère de Trump! Je n'ai PAS de lien avec le camp Trump! AUCUN!", a ainsi tweeté cet homonyme, conseiller financier de profession, lundi en début de journée. Avant d'épingler le message en haut de son profil. Son message de désespoir a été retweeté plus de 7.500 fois et liké plus de 28.000. 

Dans un second tweet, il explique se trouver actuellement en Grèce, pour rendre visite à sa mère, et vivre une situation totalement surréaliste. 

Mais passé l'agacement et une fois la vérité rétablie, George Papadopoulos du Michigan a choisi de rire de la situation, expliquant par exemple que son nom est très courant chez les hommes, en Grèce, comme pourrait l'être Michel Dupont en France.

"Je reviens de notre village où il y a de nombreux George Papadopoulos! L'information est arrivée jusqu'ici mais le nom est si commun que ce n'est pas très grave!", a-t-il notamment écrit. 

Gloire soudaine

Pourtant, bien que la confusion ait été écarté, les médias n'ont semblent-ils pas laissé George Papadopoulos tranquille. Désireux de raconter son histoire, ceux-ci ont continué à le harceler. A tel point que l'intéressé a dû décliner collectivement leurs demandes d'interviews.

"J'essayerai de répondre à quelques mails. Désolé, pas d'interview vidéo, ce n'est pas possible ici dans cette petite ville de Grèce". Et dans un autre tweet: "Ma femme m'a fait parvenir mes messages laissés sur mon téléphone du bureau. Et je pense que je l'ai énervée car il y en a tellement, oh oh!".

Non sans-autodérision, George Papadopoulos s'est joué de sa gloire soudaine, réalisant que s'il gagnait un dollar à chaque fois que son tweet de démenti était liké, il aurait de quoi payer l'université à sa fille.

Avant d'ajouter, avec humour, que son rêve d'enfant était d'être une pop star, "avec des groupies". La boucle est bouclée.

Adrienne Sigel