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États-Unis

Washington condamne "fermement" les frappes de l'Iran ayant "violé" la souveraineté de l'Irak

Le porte-parole du département d'Etat américain, Ned Price, le 25 février 2022 à Washington

Le porte-parole du département d'Etat américain, Ned Price, le 25 février 2022 à Washington - Nicholas Kamm © 2019 AFP

L'Iran a lancé une nouvelle série de frappes de missiles et de drones lundi contre des groupes d'opposition kurdes iraniens basés au Kurdistan d'Irak voisin, tuant au moins une personne et en blessant huit, selon des responsables locaux.

Les États-Unis ont dit condamner "fermement" les frappes de l'Iran contre ses opposants kurdes, qui ont "violé de manière éhontée" la souveraineté de l'Irak, mardi dans un communiqué.

"Nous condamnons fermement la poursuite des attaques de missiles et de drones de l'Iran contre la région du Kurdistan irakien. Nous demandons à l'Iran, qui a violé de manière répétée et éhontée la souveraineté de l'Irak, de mettre fin à ces attaques", affirme le porte-parole du département d'État, Ned Price.

L'Iran a confirmé des frappes contre des "groupes terroristes" basés dans la région autonome du Kurdistan d'Irak (nord), limitrophe du territoire iranien.

Le pouvoir iranien accuse ces groupes, de longue date dans sa ligne de mire, d'attiser les troubles en Iran, confronté à des manifestations depuis la mort en détention le 16 septembre de la jeune Kurde iranienne Mahsa Amini, arrêtée trois jours plus tôt par la police des moeurs à Téhéran.

Le Parti démocratique du Kurdistan d'Iran visé

"Cinq missiles iraniens ont visé un bâtiment du Parti démocratique du Kurdistan d'Iran (PDKI)", a indiqué Tariq al-Haidari, maire de Koysanjaq, une ville située à l'est d'Erbil, la capitale du Kurdistan irakien.

"Il y a un mort et huit blessés. Il s'agit de Kurdes iraniens", a détaillé le ministère de la Santé de la région autonome.

En fin de journée, le ministère irakien des Affaires étrangères a "condamné avec la plus grande fermeté" ces frappes, qui "empiètent sur la souveraineté irakienne", assurant qu'il prendrait "des mesures diplomatiques de haut niveau", sans toutefois les détailler.

A.G avec AFP