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États-Unis

Ce que l'on sait de l'homme qui s'est immolé par le feu devant le tribunal où est jugé Trump

Un homme s'est immolé par le feu vendredi 19 avril devant le tribunal où l'ancien président américain, Donald Trump, est jugé lors d'un procès pénal. Selon la police, les motivations de l'homme, depuis décédé, demeurent inconnues.

Un homme s'est immolé par le feu vendredi 19 avril devant le tribunal de Manhattan où est jugé Donald Trump. Il n'a pas survécu à ses blessures, rapportent des médias américains, citant la police locale, ce samedi 20 avril.

"Un homme s'est enflammé lui-même à l'extérieur du tribunal. Nous collectons des informations sur place", a déclaré vendredi un porte-parole de la police de New York.

• Une immolation par le feu en plein Manhattan

Vendredi, la victime, les deux mains derrière la tête, s'est transformée en torche vivante pendant plusieurs secondes avant de tomber au sol, selon une vidéo de la scène publiée sur les réseaux sociaux. Des policiers se sont précipités vers l'homme et un extincteur a été utilisé contre le brasier.

Sur le lieu de l'incendie, dans un square public qui fait face au palais de justice, des vêtements brûlaient encore lentement au sol et une forte odeur se dégageait, a constaté une journaliste de l'AFP sur place. Des ambulances étaient stationnées.

Son état est jugé "grave", mais "il est vivant", avait assuré la cheffe des pompiers de New York, Laura Kavanagh, lors d'un point presse, donné vendredi. Samedi, des médias américains, dont NBC News, rapportent que l'homme a été déclaré mort à l'hôpital où il était pris en charge. On ignore exactement quand il est décédé.

• Des motivations encore inconnues

Lors d'un point presse qui s'est tenu après la tentative d'immolation, la police a annoncé avoir identifié l'homme comme étant Maxwell Azzarello, né en 1987 et venant de Floride.

"Il est arrivé à New York plus tôt dans la semaine", a précisé la police de New York, ajoutant que la famille de l'homme ne savait pas qu'il se trouvait à Manhattan.

Un témoin de la scène, qui s'est présenté sous le prénom de Dave, 73 ans, a raconté avoir vu l'homme jeter des écrits en l'air avant d'ouvrir une boîte, d'en déverser le contenu sur lui et de mettre le feu avec un briquet.

D'après l'un des responsables de la police, Joseph Kenny, les écrits "relèvent de théories du complot, il y a des informations sur des combines de type Ponzi et sur le fait que certains de nos établissements scolaires sont des façades pour la mafia".

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• Une scène à côté du tribunal où est jugé Trump

Ce drame à l'extérieur du tribunal s'est déroulé à peu près au moment où le juge Juan Merchan, qui préside les débats, a proclamé qu'un jury complet avait été sélectionné pour juger Donald Trump, soit douze titulaires et six suppléants.

Premier ex-président américain à comparaître dans un procès pénal, Donald Trump est jugé dans une affaire de paiements dissimulés pour acheter le silence d'une ancienne star de films X, Stormy Daniels, à quelques jours du scrutin de 2016 qu'il avait remporté sur le fil face à la candidate démocrate Hillary Clinton.

L'ancien président des États-Unis, candidat à son retour à la Maison Blanche, a protesté, en arrivant vendredi matin au tribunal de Manhattan pour une quatrième journée d'audience, contre "un procès truqué" qui l'empêche de faire campagne.

Il a également visé le juge qui préside les débats, Juan Merchan, le "pire qui soit", pour lui avoir interdit de s'en prendre aux témoins ou jurés, une atteinte selon Donald Trump à "son droit constitutionnel de s'exprimer" librement.

Dans l'immédiat, ce drame n'a pas perturbé le déroulement du procès historique de Donald Trump. Vers 15 heures, heure locale, soit 21 heures, heure française, l'audience a repris et l'ancien président des États-Unis n'a pas fait de commentaire à son retour dans le prétoire. La police a assuré qu'elle allait réexaminer les protocoles de sécurité autour du tribunal, alors que le dispositif est déjà renforcé par la présence d'un ancien président américain à l'intérieur du bâtiment.

"Cet homme n'a pas enfreint les protocoles de sécurité", a indiqué l'un des chefs de la police, Jeffrey Maddrey. "Le parc était ouvert au public", a-t-il ajouté.

Ce square a déjà été occupé depuis l'ouverture du procès lundi, par quelques dizaines de manifestants pro ou anti-Trump, mais sans aucun incident notable depuis.

Hugues Garnier avec AFP