USA: l'exécution d'un condamné suspendue pour des doutes sur un produit utilisé
L'exécution de Richard Glossip, condamné à mort dans l'Oklahoma, a été suspendue in extremis mercredi en raison de doutes sur l'un des produits utilisés dans l'injection létale, a annoncé Mary Fallin, gouverneure de cet Etat du sud des Etats-Unis.
"Des questions de dernières minutes ont été soulevées concernant (...) les produits chimiques utilisés pour l'injection létale", a écrit la gouverneure dans un communiqué, repoussant l'exécution au 6 novembre.
Cette décision s'inscrit dans le cadre d'un vif débat relancé en 2014 dans l'Oklahoma, lorsqu'une injection ratée avait provoqué la mort d'un condamné dans d'atroces souffrances après 40 minutes d'agonie.
L'administration pénitentiaire, qui dépend de l'Etat de l'Oklahoma, dispose désormais de 37 jours pour déterminer si l'usage de l'acétate de potassium dans le cocktail de produits mortels est conforme aux procédures d'exécution validées par la justice, a précisé Mary Fallin.
Un témoignage très controversé
Richard Glossip, 52 ans, a été reconnu coupable d'avoir commandité le meurtre du propriétaire d'un motel dont il assurait la gestion, sur la base du témoignage très controversé de Justin Sneed, un jeune de 19 ans qu'il avait recruté et qui a avoué l'homicide. Un sursis de deux semaines avait déjà été accordé mi-septembre pour "assurer un examen équitable" de nouveaux recours déposés par la défense de Richard Glossip, qui clame son innocence depuis 18 ans.
La Cour suprême à Washington a rejeté mercredi une demande de suspension de l'exécution, sans fournir d'explication. Richard Glossip bénéficie d'une vaste campagne de soutien, rassemblant des personnalités comme l'actrice Susan Sarandon ou le milliardaire Richard Branson.