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USA: athlètes, stars et politiciens en orange pour dénoncer les armes à feu

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Des pop-stars, des politiciens et des sportifs américains portaient du orange mardi pour une première journée d'action nationale contre la violence des armes à feu aux Etats-Unis. Les militants anti-armes à feu, dont des associations de mères de victimes, ont choisi la couleur orange, portée par les chasseurs pour alerter de leur présence, comme le symbole de cette journée. Cette première journée nationale de prise de conscience de la violence des armes à feu marque ce qui aurait été le 18ème anniversaire d'Hadiya Pendleton, une adolescente tuée d'une balle dans la tête dans un parc de Chicago en 2013, quelques jours après avoir participé à la cérémonie d'inauguration du second mandat du président Barack Obama à Washington.

"Nos coeurs sont si douloureux, c'est la raison qui nous motive pour participer à ce mouvement", a commenté la mère de la jeune fille, Cleopatra Cowley-Pendleton, dans une vidéo. Les camarades de classe d'Hadiya ont organisé une journée commémorative locale à Chicago l'an dernier, mais mardi cette journée prenait pour la première fois une ampleur nationale. Les maires de grandes villes américaines, notamment Bill de Blasio à New York, Eric Garcetti à Los Angeles et Rahm Emanuel à Chicago, portaient également du orange mardi, entre autres politiciens comme les députés du Maryland (est) Donna Edwards, de Californie Maxine Waters (ouest des Etats-Unis) ou d'Ohio (nord) Tim Ryan, tous des démocrates.

L'équipe des New York Mets a posé en vêtements orange tout comme des stars parmi lesquelles l'actrice Julianne Moore, le chanteur de R.E.M. Michael Stipe, l'icône punk rock Patti Smith ou les employés du label Motown Records. La chaîne musicale MTV a quant à elle coloré son logo en orange pour l'occasion. Le mot-dièse #wearingorange était l'un des plus populaires du jour sur le réseau social Twitter. Les parents d'Hadiya veulent mettre en lumière le coût humain élevé des armes à feu tout en évitant de faire de la politique, car la question du droit de porter des armes, inscrit dans la Constitution, divise beaucoup aux Etats-Unis.

Le massacre en 2012 de 20 enfants et six adultes dans l'école primaire de Sandy Hook, dans le Connecticut (est des Etats-Unis), avait choqué le pays et ravivé le débat sur un plus ample contrôle des armes à feu, mais les mesures soutenues par le président Obama, comme un plus stricte contrôle des antécédents judiciaires et psychologiques avant de pouvoir acheter une arme, ont échoué au Congrès. Environ 10 américains sur 100.000 sont victimes chaque année des armes à feu, que ce soit par homicide ou pas suicide, un taux beaucoup plus élevé que dans n'importe quel autre pays industrialisé.

la rédaction avec AFP