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Terrorisme: quand Trump et Clinton s'accusent mutuellement

Donald Trump et Hillary Clinton sont au coude à coude dans les sondages

Donald Trump et Hillary Clinton sont au coude à coude dans les sondages - BFMTV

Au coude à coude dans les sondages, les deux candidats à la Maison Blanche ne ratent pas une occasion de s'attaquer. Quitte à s'imputer mutuellement la responsabilité des actes de terrorisme.

A la suite des attentats qui ont eu lieu dans l'Etat américain de New York ce weekend, Donald Trump et Hillary Clinton se sont renvoyé la balle ce lundi lors de leurs meetings respectifs.

Pour le candidat républicain à la Maison Blanche, sa rivale a ouvert grand les portes des Etats-Unis aux terroristes.

"Mon opposante veut la politique de frontières la plus ouverte que quiconque n'a jamais proposé dans la course à la Maison Blanche. En tant que Secrétaire d'Etat, elle avait permis à des milliers de criminels étrangers d'être libérés sur le sol américain parce que leurs pays ne voulaient pas les reprendre. Ils n'en voulaient pas, ils n'en voulaient plus. Alors ils ont dit 'Etats-Unis, gardez-les, nous n'en voulons pas'. Et elle n'a rien fait pour contrer ça", s'est-il exclamé.

Selon lui, sa rivale refuse de prendre en compte "l'idéologie" et "la façon de voir le monde" de ceux qui demandent à entrer en territoire américain. Et de cette façon, de ne pas mettre à jour leur "probabilité d'être enrôlés dans le terrorisme à l'avenir, alors que c'est ce qu'il va se passer dans beaucoup de cas".

Mais pour la candidate démocrate, c'est Donald Trump le fautif.

Trump, le "sergent recruteur" des jihadistes 

"Une grosse partie de la rhétorique utilisée par Donald Trump a été captée par les terroristes et en particulier par Daesh", a-t-elle estimé.

Pour Hillary Clinton, les propos controversés du milliardaire vont dans le sens désiré par le groupe terroriste puisqu'ils s'orientent plus vers "une guerre contre l'Islam plutôt que vers une guerre contre les jihadistes". En portant l'opprobre sur les musulmans, elle l'accuse de faciliter le basculement vers le jihadisme pour certains croyants.

Hillary Clinton a d'ailleurs tenu à rappeler les propos de l'ancien directeur de la CIA, Michael Hayden, selon lesquels "Donald Trump est en train d'être utilisé comme un sergent recruteur des terroristes", surtout pour les recrutements en ligne.

Mais le match ne s'arrête pas là puisque la candidate, lassée de voir Donald Trump se placer en candidat de la "loi et de la sécurité", a fait valoir son expérience politique.

"Je suis la seule candidate dans cette course qui a pris part aux décisions difficiles pour éjecter les terroristes du champ de bataille", a-t-elle assuré, raillant par ailleurs le candidat.

"Trump continue de dire qu'il a un plan secret. Et bien le secret, c'est qu'il n'a pas de plan", s'est-elle enfin moquée pour conclure son allocution.

Marie-Caroline Meijer