Scott Walker: ce candidat républicain à la Maison Blanche qui rend fous les syndicats

Scott Walker, gouverneur du Wisconsin, vient de lancer officiellement sa candidature pour les primaires républicaines de 2016. Il apparaît comme l'un des grand favori.

Voilà un sérieux concurrent à Jeb Bush qui vient de se lancer dans la course à la Maison-Blanche. Scott Walker, gouverneur de l'État du Wisconsin, vient d'officialiser sa candidature pour les primaires républicaines de 2016. Sa devise est simple: en tant que gouverneur, il sait gouverner. 

Ce fils de pasteur de 47 ans talonne déjà Jeb Bush dans les intentions de vote des républicains, devant 13 autres candidats aux primaires plus ou moins sérieux. Les dix mieux placés se retrouveront le 6 août pour le premier débat télévisé de la campagne, sur Fox News.

Bras de fer avec les syndicats

Moins connu que le fils et frère des anciens présidents américains, il bénéficie déjà d'une certaine notoriété dans son pays, notamment depuis 2011. Cette année-là, d'immenses manifestations syndicales ont envahi Madison, la capitale du Wisconsin, pour protester contre son projet de réduction du pouvoir de négociation collective des syndicats de fonctionnaires.

Un bras de fer dont Scott Walker est sorti gagnant. Mieux, Scott Walker gagna le scrutin imposé par pétition par ses adversaires et visant à le démettre de son mandat, en 2012. Une victoire qu'il brandit comme des lettres de noblesse.

"Sans sacrifier nos principes, nous avons gagné trois élections dans un État démocrate. Nous l'avons fait en montrant du leadership. Aujourd'hui, nous devons faire la même chose pour l'Amérique", a-t-il mis en avant dans sa première vidéo de campagne sur ScottWalker.com.

Gouverner un État comme un pays

Et c'est bien son poste de gouverneur qu'il compte mettre en avant pour démontrer sa capacité à présider un pays tout entier. "Les journalistes ne savent pas toujours qu'en tant que gouverneur, le FBI me donne des rapports sur les menaces en cours", assure Scott Walker pour prouver sa connaissance des enjeux de sécurité nationale, avant de donner une leçon de leadership à Barack Obama.

"Si je peux défier 100.000 manifestants, je peux faire la même chose partout dans le monde", a-t-il promis. La comparaison entre des enseignants en grève et des jihadistes du groupe État islamique a suscité les sarcasmes des démocrates, mais Scott Walker persiste.

Gouverneur à 43 ans

Étudiant dans l'université jésuite Marquette de Milwaukee sans terminer ses études, pour travailler, Scott Walker n'a jamais été diplômé. Une rareté à Washington, où les présidents sont plutôt passés par Yale, Columbia, Harvard... S'il était élu, il serait le premier président sans diplôme universitaire depuis Harry Truman.

Et il compte bien y arriver. Élu à 25 ans à l'assemblée locale du Wisconsin, puis à la tête du comté de Milwaukee, il devient enfin gouverneur, à 43 ans. Il a toujours suivi une idéologie républicaine : mesures pro-armes à feu, restrictions croissantes contre les cliniques d'avortement, suppression des fonds publics aux centres de planning familial, obligation de présentation d'une carte d'identité pour voter et suppression de l'adhésion syndicale obligatoire dans certaines entreprises.

Admiration sans faille pour Reagan

Aujourd'hui, Scott Walker courtise les conservateurs et vire à droite. Il en est ainsi de l'immigration: il assume avoir changé d'avis et n'être plus favorable à des régularisations massives.

Il est une constante de la vie de Scott Walker qu'il n'a pas remise en cause: son admiration pour Ronald Reagan. Les Walker se sont mariés un 6 février, date de naissance de l'ancien président, une coïncidence qu'il relève fréquemment. Avec le fait que Ronald Reagan, avant d'être élu à la Maison Blanche, était lui aussi gouverneur, en Californie.

J.C. avec AFP