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États-Unis

Sandy sous toutes les coutures : 7 manières de vivre l'ouragan

Les journalistes les plus aventuriers, les pieds dans l'eau, s'en sont donnés à cœur joie.

Les journalistes les plus aventuriers, les pieds dans l'eau, s'en sont donnés à cœur joie. - -

Les rédactions ont déployé de gros moyens pour rendre compte de l'ouragan : quelques vieilles recettes et un peu de créativité.

Et vous, comment avez-vous suivi le passage du cyclone Sandy sur la côte est des Etats-Unis ? L’événement a captivé tant le public que les journalistes, qui ont cherché toutes sortes de manières de le couvrir, de manière plus ou moins convaincante.

• L’information citoyenne

Outre les moyens devenus classiques comme les diaporamas ou l’ouverture de couvertures en direct, le premier relai de l’information a plus que jamais été les New-Yorkais eux-mêmes, partageant sur Internet la tempête de leur point de vue.

Un nombre de photos incroyable a ainsi été posté sur les réseaux sociaux : à un certain moment, Instagram en a décompté en moyenne 10 nouvelles toutes les secondes ! Les médias se sont largement servis dans cette masse incroyable de témoignages (bfmtv compris), au risque, parfois, de se faire tromper par quelques photos truquées.

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• La vérification

Face à la diffusion massive de fausses images de l’ouragan, certains journalistes y sont allés de leurs petits conseils à l’usage de l’utilisateur des réseaux sociaux.

Poynter, un site d’information spécialisé sur les médias, a par exemple publié un guide. Erwann Gaucher, journaliste français, a fait de même sur son blog. BuzzFeed a, lui, enquêté et recensé les fausses images (voir image ci-contre).

• Les réseaux sociaux, côté journalistes

Le magazine Time a, bien sûr, dépêché ses photographes sur le terrain pour capter les images de l’événement. Cependant, la consigne était de ne pas sortir leurs gros appareils professionnel : ils ont couvert l’ouraganavec un téléphone portable, via l’application Instagram. Le résultat est certes plus limité techniquement, mais aussi plus viral, plus immédiat, et moins académique.

• En direct de l’enfer

Le New York Times, dont l’immeuble se situe à Manhattan, a installé un appareil photo qui délivrait chaque minute une photo en direct de la skyline New-Yorkaise pendant la tempête. Chaque internaute pouvait presque se croire sur place… à ceci près que ces images figées ne rendaient rien de l’impressionnant déluge qui s’est abattu sur les rues.

The Atlantic a monté ses images en accéléré dans une vidéo : ce qu’on y voit ressemble presque à une gentille pluie de printemps.

New York timelapse from Thomas Bensmann on Vimeo.

• En direct de l’enfer, bis

Les reporters télé s’en sont donné à cœur joie pour montrer qu’ils se trouvaient bien sur place, face au danger. Le Nouvel Observateur a ainsi fait un montage montrant les journalistes américains les pieds dans l’eau, le visage battu par les vagues, l’équilibre menacé par le vent. L’accumulation de ces images donne un certain effet comique.


Sandy : les pires mises en scène des journalistes par LeNouvelObservateur

Francetvinfo a fait, pour sa part, un montage de ces courageux présentateurs luttant contre les bourrasques, le cameraman luttant contre la pluie.

• Le système D

L’inondation de grandes zones sur la côte a eu des victimes imprévues : certains sites d’information sont tombés alors que les serveurs où ils étaient hébergés étaient privés d’électricité. Les lecteurs du Huffington Post, y compris pour la version française, ont pu découvrir leurs articles sur Facebook, en que le site soit de nouveau accessible. Le site s'en explique dans un article.

Chez Gawker, c’est un blog qui a été mis à disposition de la rédaction pour maintenir une couverture minimale.

• L’usine à gaz

Au New York Times, en plein cœur de la tourmente, les journalistes ont travaillé avec développeurs et community managers pour produire ensemble une page spéciale très complète résumant la situation sur la ville et les Etats environnants. On y trouve une carte dynamique, des graphiques montrant, par exemple, la progression des zones sans électricité ou de la force du vent.

Quelques photos-clef trouvées sur Twitter sont commentées et précisément localisées. Et le tout, clairement disposé, est divisé en quatre grands thèmes : énergie, vent, réseau ferré et autres transports.

Olivier Laffargue