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San Francisco: des filets anti-suicide sur le Golden Gate Bridge

Le Golden Gate Bridge, à San Francisco, aux Etats-Unis.

Le Golden Gate Bridge, à San Francisco, aux Etats-Unis. - -

L'an dernier, 46 personnes se sont données la mort depuis le gigantesque pont américain. Les autorités locales, qui avaient voté en mars dernier l'installation de filets de sécurité, ont confirmé qu'ils seraient prochainement installés.

Il fascine autant qu'il en conduit certains à la mort. Le Golden Gate Bridge sera très prochainement équipé de filets de sécurité pour empêcher les suicides depuis le gigantesque pont, symbole de la ville de San Francisco, aux Etats-Unis.

L'autorité locale chargée des transports et de la gestion du Golden Gate a accepté de payer une partie de ce projet dont les coûts totaux reviendront à quelque 76 millions de dollars. Le reste sera financé par le gouvernement fédéral et l'Etat de Californie, a précisé Denis Mulligan, directeur général du Golden Gate Bridge Highway and Transportation District.

La mise en place de ces filets, qui seront suspendus à six mètres sous les trottoirs de chaque côté du pont, qui a une longueur de 2,7 kilomètres environ, devrait être achevée d'ici 2018.

Plus d'un millier de victimes

Plus de 1.400 personnes ont sauté du célèbre Golden Gate Bridge depuis son ouverture en 1937, avec un nombre record de 46 suicides en 2013. La même année, les personnes travaillant sur le pont ont arrêté 118 personnes avant qu'elles ne se jettent.

Denis Mulligan a expliqué que plusieurs options avaient été prises en considération, ajoutant que "de toutes les alternatives possibles, celle-ci avait le moins d'impact visuel". "Si on roule en voiture sur le pont, on ne voit pas" les filets, a-t-il dit.

Selon lui, les gestionnaires du Golden Gate Bridge ont réfléchi à une meilleure protection possible contre les suicides depuis une décennie. "Ces dernières années, de nombreuses familles qui ont perdu de jeunes enfants ou des adolescents sur le pont sont venues nous voir et ont discuté avec nous de ce que cela représentait pour elles. Cela a beaucoup joué" dans la décision.

A. G. avec AFP