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Rikers Island: des détenus sauvent de justesse une gardienne d'un viol 

L'immense complexe pénitentiaire de Rikers Island, à côté de New York, aux Etats-Unis. (Photo d'illustration)

L'immense complexe pénitentiaire de Rikers Island, à côté de New York, aux Etats-Unis. (Photo d'illustration) - Emmanuel Dunand - AFP

Une gardienne de la prison de Rikers Island, près de New York, a failli se faire violer par un détenu samedi dernier. Un drame évité de justesse, grâce à l'action d'autres prisonniers.

C'est une agression qui secoue l'administration de la deuxième plus grande prison des Etats-Unis. Une gardienne du célèbre complexe pénitentiaire de Rikers Island, non loin de New York, a bien failli être violée, samedi dernier, alors en plein travail. Une information dévoilée par le New York Daily News.

Tout s'est passé dans les sanitaires du centre Anna M. Kross, l'un des 10 bâtiments que compte l'immense prison. Enfermé depuis 2007 pour le viol d'une petite fille de 13 ans, le détenu Raleek Young, 27 ans, a réussi a saisir une gardienne, et à l'enfermer dans un petit vestibule composé de parois en plexiglas. C'est à ce moment que l'homme aurait commencé à se déshabiller, à se masturber, puis à étrangler l'agente pénitentiaire. Sous les yeux de codétenus, donc.

Une scène filmée par les caméras de surveillance

Face aux cris et aux pleurs de la victime, plusieurs prisonniers ont décidé d'intervenir immédiatement, bien avant les autres gardiens, pas encore sur place au moment des faits. Ils ont dû se mettre à plusieurs pour éloigner l'agresseur, décrit comme massif selon le quotidien américain, de sa victime. Avant que les autres agents pénitentiaires ne se chargent de le maîtriser. 

Une scène en partie capturée par les caméras de surveillance de Rikers Islands.

Une agression "minimisée"?

Malheureusement, les violences contre les gardiens de prison sur cette île de l'East-River sont quotidiennes, de l'aveu d'un syndicaliste interrogé par le New York Daily News. Mais l'affaire du week-end dernier a pris une tournure particulièrement polémique pour les employés du complexe, du fait de l'attitude de l'administration.

L'agression a été en effet qualifiée dans un premier d'un "accident de routine", qui a nécessité l'usage de la force. Ce qui a suscité la colère des employés de ce bâtiment, qui réclament que le tout soit considéré comme une agression sexuelle.

Un tollé qui ne fait que naître: face à ce problème, le grand patron de Rikers Island a adressé une note à tous ses employés les invitant à "respecter scrupuleusement les pratiques correctionnelles de base", les incitant à faire plus rapidement "usage de la force".

Jé. M.