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"Queue de loutre" et "épi de maïs": des coiffeurs jugent la chevelure de Donald Trump

Le candidat républicain à la présidentielle américaine Donald Trump le 16 janvier 2016 à Myrtle Beach, en Caroline du Sud

Le candidat républicain à la présidentielle américaine Donald Trump le 16 janvier 2016 à Myrtle Beach, en Caroline du Sud - Timothy A. Clary - AFP

En fin collectionneur de polémiques, Donald Trump a cette fois-ci déchaîné les passions chez de grands coiffeurs, outrés par les extravagances capillaires du milliardaire.

Si Donald Trump divise les Américains par ses outrances, il les met au moins d'accord sur un point: l'incongruité de sa coiffure qui, selon les stylistes, devrait être son premier chantier de campagne.

La chevelure du candidat républicain à la Maison Blanche est "à cheval entre une queue de loutre et un épi de maïs en fleur", décrit poétiquement le coiffeur français Frédéric Mennetrier, dont la clientèle compte Kim Kardashian ou le mannequin brésilien Alessandra Ambrosio.

Pour ce spécialiste de la couleur, les balayages capillaires de Donald Trump évoquent "l'art contemporain", une "performance conceptuelle", "apparemment pour lui l'expression d'une éternelle jeunesse".

Du jaune canari au fauve orangé

En effet, suivant les photos et les saisons, les cheveux du milliardaire épousent toute une palette de teintes, du jaune canari au fauve orangé. La bizarrerie est accentuée par sa longue mèche latérale, qui lui cache entièrement le front.

Cristophe, le styliste des personnalités de Beverly Hills, analyse ainsi le phénomène: "80% de la chevelure de Donald Trump est peignée sur le même côté, pour la faire apparaître la plus épaisse possible et couvrir (son crâne) autant que possible. C'est pourquoi sa raie est si basse".

Dans les années 1970, les photos de Trump le montrent avec les cheveux déjà assez longs, la raie à droite. Dix ans plus tard, la raie est passée à gauche. Le front est dégagé.

La fureur de la "choucroute" laquée

La "choucroute" bien laquée apparaît vers la fin des années 1980. Désormais emblématique, il suffit aux caricaturistes de la dessiner, sans le reste du visage, pour qu'instantanément le lecteur visualise le personnage.

Le magazine The Economist l'a représentée sur une de ses couvertures, flottant au-dessus de la Maison Blanche. "Washington, on a un problème", a-t-il titré, en référence au célèbre SOS de la mission spatiale Apollo 13.

Pour Stéphane Bodin, qui a coiffé Uma Thurman, Naomi Watts, Jean Dujardin ou Eric Cantona, la chevelure de Trump, avec sa coloration "jaune d'oeuf, jaune poussin", est "le comble du mauvais goût".

"Normalement on cache son front par timidité, par introversion, mais ce n'est pas son cas", ajoute-t-il à propos du magnat de l'immobilier, qui séduit ou consterne des millions d'Américains par ses provocations populistes, machistes ou tout simplement vulgaires.

La tonsure naturelle de "The Donald" 

L'actualité capillaire de "The Donald", ainsi que l'a surnommé sa première femme Ivana, remonte à loin, selon une biographie non autorisée de l'homme d'affaires: les époux, qui ont divorcé en 1991, se seraient crêpé le chignon, au sens littéral du terme, un soir de 1989, Trump étant furieux d'une réduction de tonsure selon lui ratée par un chirurgien recommandé par Ivana.

Et, selon Louis Licari, le fidèle coiffeur d'Ivana cité dans la presse, Donald Trump s'est fait poser des implants.

L'intéressé assure en tout cas ne pas porter de perruque. "Mes cheveux ne sont peut-être pas très beaux. Mais ce sont les miens", a-t-il affirmé à un journaliste de Channel 4.

A.-F. L. avec AFP