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Propos sexistes de Trump: des femmes racontent leurs agressions sexuelles sur Twitter

Donald Trump, lors d'un meeting à Anaheim, en Californie, le 25 mai 2016 (photo d'illustration)

Donald Trump, lors d'un meeting à Anaheim, en Californie, le 25 mai 2016 (photo d'illustration) - Spencer Platt - Getty Images North America - AFP

En réaction à la vidéo qui montre Donald Trump tenir des propos sexistes et obscènes, des femmes ont tweeté leur expériences d'agressions sexuelles. Déjà malmené dans les sondages, le candidat républicain à la Maison blanche est en mauvaise position chez l'électorat féminin.

Après la tempête politique, ce sont les femmes qui ont réagi aux propos sexistes de Donald Trump révélés dans une vidéo. C'est par un tweet de l'écrivaine canadienne Kelly Oxford que la mobilisation a commencé.

"Femmes, tweetez-moi vos premières agressions. Ce ne sont pas que des statistiques. Je commence moi-même : un vieil homme dans le bus m'attrape la 'chatte' et me sourit, j'ai 12 ans". 

L'écrivaine et scénariste canadienne de 39 ans, très active sur les réseaux sociaux, a lancé son premier tweet quelques heures après la publication par le Washington Post de la vidéo sur Donald Trump. Elle y emploie à dessein le même mot que celui utilisé par le candidat républicain pour évoquer le sexe féminin.

"Quand t'es une star, elles te laissent faire. Tu peux tout faire. Les choper par la chatte", dit notamment Donald Trump à un animateur de télévision après une émission, alors que les micros sont restés ouverts.

Victimes de leur coiffeur, prof, chef

Dans la foulée du tweet de Kelly Oxford, de nombreuses femmes ont partagé leur expérience d'agression sexuelle. Selon l'écrivaine, 50 témoignages lui étaient adressés chaque minute.

Certaines dénoncent des attouchements, "un coiffeur de 35 ans offre de me ramener à la maison. Il enfourne sa langue dans ma gorge. J'ai 15 ans. Il me coupe les cheveux depuis mes 9 ans", témoigne une blogueuse. 

"Mon entraîneur de gymnastique m'attrape par la 'chatte'", raconte encore cette chanteuse canadienne.

D'autres évoquent des viols, comme cette femme qui raconte : "Pendant mon deuxième mois dans l'armée, un superviseur me viole dans ma chambre (la veille de Thanksgiving), j'avais 19 ans".

Les révélations sur les propos de Donald Trump ne devrait pas aider le candidat républicain à remporter le vote des femmes. Déjà malmené dans les sondages, l'écart semble irréparable chez l'électorat féminin. Comme le rappelle le Journal de Montréal, selon un dernier sondage de CBS News Hillary Clinton est en avance de 18 points sur Donald Trump chez les femmes.

M.L. avec AFP