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Primaires aux Etats-Unis: que disent les derniers sondages?

Le candidat républicain Dinald Trump, lors d'un meeting dans l'Iowa, le 26 janvier.

Le candidat républicain Dinald Trump, lors d'un meeting dans l'Iowa, le 26 janvier. - Joe Raedle - Getty Images North America - AFP

Lundi 1er février se tiendra le premier vote des primaires dans la course à la Maison-Blanche. Comme toujours, le coup d'envoi sera donné dans l'Etat de l'Iowa, où les rivaux démocrates et républicains sont au coude-à-coude dans les derniers sondages.

La première échéance électorale se rapproche à grands pas, outre-Atlantique. Tous les regards du pays sont fixés sur les électeurs de l'Iowa, qui s'exprimeront avant le reste du pays, lundi prochain, lors du premier caucus. Ils seront les premiers à choisir entre les 12 candidats républicains et les 3 démocrates qui cherchent l'investiture de leur parti pour l'élection présidentielle de novembre. 

> Chez les républicains, le duel Trump-Cruz au centre des regards

Selon un dernier sondage CNN, en date du 27 janvier, Donald Trump reste le préféré des républicains, avec 41% des intentions de vote au niveau national, contre 19% pour le sénateur du Texas Ted Cruz, un ultra-conservateur qui courtise l'électorat évangélique. Mais au niveau de l'Iowa, un Etat-clé puisqu'il lance le processus électoral, les deux adversaires se suivent de très près, avec 31% des voix pour Trump contre 29% pour Cruz, selon un sondage publié mardi, et 30% contre 23% d'après une autre étude datée de mercredi

Les deux hommes devaient s'affronter sur la scène du débat organisé par la chaîne Fox News ce jeudi à Des Moines, la capitale de l'Etat, mais le milliardaire a annulé mardi sa participation, fustigeant la chaîne et sa journaliste vedette Megyn Kelly, qu'il accuse de partialité. A la place, il organisera à la même heure son propre meeting à Des Moines, dans la même ville. Il a annoncé que l'événement se ferait au profit d'une organisation caritative pour les anciens combattants blessés.

Ted Cruz a ironisé sur la "peur" de Donald Trump face à Megyn Kelly et l'a invité à un duel télévisé. L'enjeu du vote de l'Iowa, pour le sénateur du Texas, est d'asséner un coup symbolique à l'homme qui domine la course depuis juillet. Il cherche à unifier l'aile droite du parti républicain, qui hésite aujourd'hui entre plusieurs candidats. Pour y parvenir, Ted Cruz a enregistré le soutien de leaders du mouvement évangélique, influent dans l'Iowa. Six électeurs républicains sur dix en 2012 étaient évangéliques.

> Chez les démocrates, un combat Clinton-Sanders de plus en plus serré

Du côté démocrate, le jeu est tout autant serré pour le premier caucus. Dans l'Iowa, Bernie Sanders fait en effet jeu égal avec l'ancienne First Lady dans certains sondages. Une étude publiée lundi par Fox News attribue 48% des intentions de vote à Hillary Clinton, contre 42% pour Bernie Sanders dans l'Iowa. Une autre publiée mercredi place Sanders devant, avec 49%, contre 45% pour Clinton.

"C'est une campagne difficile, c'est normal", a reconnu Hillary Clinton. Cette ascension du sénateur du Vermont a surpris le camp de l'ancienne chef de la diplomatie, après un automne très favorable, et a mis fin à la relative amabilité entre les deux candidats. L'ultime argument d'Hillary Clinton est qu'elle seule a les épaules pour assumer "toutes les parties du travail" de présidente. Elle a longuement évoqué son expérience de secrétaire d'Etat, son travail avec Israël et les Palestiniens ou sur l'accord nucléaire avec l'Iran. "Vous avez besoin de quelqu'un qui a prouvé qu'elle était capable de se battre", a dit la démocrate.

Bernie Sanders encouragé par son ascension dans les sondages a poliment, mais fermement, contredit l'ex-secrétaire d'Etat. Il l'a attaquée sur son vote, en 2002 alors qu'elle était sénatrice, pour autoriser George W. Bush à recourir à la force contre l'Irak de Saddam Hussein. "L'expérience, c'est important, mais le jugement c'est important aussi", a-t-il insisté. Plaisantant avec l'auditoire et décontracté, le sénateur de 74 ans a promis de publier bientôt son bulletin de santé, assurant qu'il ne "surprendrait personne". Lundi, à la télévision, il a cherché au long à adoucir son image de gauchiste, afin de convaincre les démocrates qui hésiteraient à lui donner l'investiture du parti, de peur qu'il ne perde la présidentielle.

Adrienne Sigel, avec AFP