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Présidentielle américaine: la galaxie Clinton rentre dans la course

Trop froide, passé compliqué, liens étroits avec les milieux d'affaires: Hillary Clinton a plusieurs dossiers à régler avant de rentrer à la Maison Blanche.

Trop froide, passé compliqué, liens étroits avec les milieux d'affaires: Hillary Clinton a plusieurs dossiers à régler avant de rentrer à la Maison Blanche. - Nicholas Kamm - AFP

Alors qu'aucun autre démocrate ne semble prêt à s'opposer à elle, Hillary Clinton s'est officiellement lancée dans la course à la Maison Blanche ce dimanche. Mais après avoir perdu contre Barack Obama en 2008, la candidate ne laisse rien au hasard et prépare une équipe de campagne de choc.

Les supporters d'Hillary Clinton vont sabrer le champagne, flûtes "Ready for Hillary" à la main. L'actuelle favorite pour les prochaines élections américaines, qui se tiendront en novembre 2016, a officiellement annoncé sa candidature aux primaires du parti démocrate ce dimanche soir, conformément aux prévisions des médias américains. 

Après s'être inclinée face à Barack Obama en 2008, Hillary Clinton voit les choses en grand et muscle son équipe de campagne, entre des vétérans démocrates et de fraîches recrues de la Silicon Valley.

Face à la machine de guerre Clinton, les grands noms de la gauche ont préféré s'abstenir de participer aux primaires. Mais l'équipe d'Hillary aura fort à faire pour lui garantir la Maison Blanche, face à des Républicains qui n'ont logiquement qu'elle pour cible.

> La dynastie Clinton, un avantage et un poids

Chelsea Clinton a décidé de suivre la voie de ses parents et d'avoir une carrière politique.
Chelsea Clinton a décidé de suivre la voie de ses parents et d'avoir une carrière politique. © Stéphane de Sakutin - AFP

A soixante-huit ans, Bill Clinton est toujours prêt à en découdre avec les Républicains comme avec la presse, comme il l'a montré le week-end dernier en s'opposant au New York Times. L'ancien président reste très populaire auprès des Démocrates.

Mais l'affaire Monica Lewinsky pourrait s'inviter dans la campagne et forcer Bill à se faire discret. Un nouveau livre, intitulé La Résidence: dans l'univers privé de la Maison blanche, paru cette semaine aux Etats-Unis, enchaîne les témoignages d'employés sur cette période. Ils y décrivent une Hillary Clinton jetant des livres à la tête de son président de mari.

Le soutien de leur fille, Chelsea Clinton, devrait être moins difficile à gérer. En 2008, dès qu'elle apparaissait en public à ses côtés, Hillary devenait aussi populaire que Barack Obama auprès des jeunes, comme le rappelle le Guardian. A l'époque, Chelsea limitait son exposition à la presse, mais elle a depuis annoncé qu'elle visait elle aussi une carrière politique, et qu'elle devrait être accompagner sa mère pendant toute la campagne.

> Casser l'image de femme froide et distante

Là où George W. Bush aurait été élu car "on a envie de prendre une bière avec lui", comme l'avaient analysé certains observateurs, Hillary Clinton, elle, manque de chaleur humaine. La candidate est bien consciente de ce problème et a engagé Kristina Schake, ancienne assistante de Michelle Obama. Si vous avez vu l'actuelle First Lady danser sur les plateaux télé ou rapper un navet à la main, c'est grâce (ou à cause) de Kristina Schake.

Mais une seule personne ne suffira pas pour rendre Hillary accessible à la nouvelle génération. Hillary Clinton a engagé un cadre de Google, Stephanie Hannon, pour l'aider à gérer sa présence sur Internet. Premier objectif: l'annonce du début de campagne, qui devrait se faire sur les réseaux sociaux avant d'être repris par la presse, estime le site Politico.

> L'argent de la fondation Clinton et du PAC Ready for Hillary

La candidate peut compter sur le soutien financier du super PAC Ready for Hillary. Ces structures financières gèrent des donations anonymes et peu régulées à condition de ne jamais se concerter avec les candidats. Une frontière bien malléable, puisque le directeur exécutif de Ready For Hillary, Adam Parkhomenko, devrait rejoindre la campagne officielle dans les prochains jours, selon le New York Times.

Ces liens du clan Clinton avec les milieux d'affaires pourraient être un handicap lors des primaires, contre un candidat de la gauche du parti démocrate. Un des rares démocrates à avoir montré de l'intérêt pour la présidence, Lincoln Chafee, questionne ainsi les donations qu'a reçu la Clinton Fondation, y compris de pays du Moyen-Orient, alors qu'Hillary Clinton était en charge de la politique étrangère américaine.