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États-Unis

Présidentielle américaine: ces 8 Etats qui peuvent faire basculer le résultat

Susceptibles de basculer dans le camp démocrate comme dans le camp républicain, ces Etats indécis, qui ont le pouvoir de déterminer le vainqueur, seront particulièrement surveillés mardi soir, outre-Atlantique.

Mardi soir, ils concentreront toute l'attention. Alors que les votes de la majorité des Etats américains seront sans surprise pour la présidentielle du 8 novembre, ceux d'une petite dizaine d'autres seront particulièrement à surveiller, car leur choix sera crucial pour le résultat final de l'élection. 

Ce sont les Etats-clés, en anglais swing states, pour Etats indécis, ou incertains. Comme leur nom l'indique, la bataille y est parfois serrée et selon le scénario, leurs résultats peuvent faire basculer le résultat final. Rappelons qu'est déclaré vainqueur le premier candidat à atteindre les 270 grands électeurs. Ainsi, si Donald Trump ou Hillary Clinton remporte la majorité des voix dans un Etat, il ou elle rafle la totalité des grands électeurs de cet Etat. Autrement dit, la dizaine d'Etats susceptibles de basculer dans un camp ou dans l'autre est âprement disputée, et c'est d'ailleurs sur ces swing states tant convoités que les deux candidats ont concentré la fin de leurs campagnes respectives. 

> La Floride

C'est l'Etat crucial, celui qui sera scruté par le pays entier, mardi soir, et qui a le pouvoir d'assurer la victoire d'Hillary Clinton, ou, au contraire, de lui compliquer la tâche pour le reste de la soirée électorale. Avec ses 29 grands électeurs, cet Etat du sud avait surtout tenu en haleine la planète en 2000 pour départager George W. Bush et Al Gore.

En 2012, l'Etat avait été remporté de justesse par Barack Obama, au terme de quatre jours de recomptage des bulletins. Pour cette élection, les derniers sondages témoignent d'une course très serrée, malgré la forte population latino-américaine, favorable à Hillary Clinton. 

> L'Ohio

Bien qu'il ait été remporté par Barack Obama en 2008 et 2012, alors que les Républicains y avaient gagné en 2000 et 2004, cet Etat du nord du pays, aux 18 grands électeurs, et historiquement démocrate, a vu Donald Trump passer en tête dans les sondages. 

> La Caroline du Nord

Le suspens reste entier dans cet Etat traditionnellement conservateur, qui compte 15 grands électeurs, et qui a alterné entre une victoire démocrate en 2008, et républicaine en 2012. Donald Trump et Hillary Clinton y sont complètement au coude-à-coude dans les sondages, selon les dernières moyennes du site Real Clear Politics

> La Pennsylvanie

Ses 20 grands électeurs font de la Pennsylvanie un enjeu crucial pour les candidats. Historiquement démocrate, ce bastion industriel de cols bleus, situé dans le nord-est du pays, avait été gagné par Barack Obama en 2008 et 2012. Hillary Clinton y dispose d'une relative avance dans les sondages. 

> La Virginie

Pourtant historiquement républicaine, la Virginie était tombée aux mains des démocrates à deux reprises, en 2008 et en 2012. Le scénario pourrait se reproduire, puisque Hillary Clinton y est créditée d'une bonne avance de cinq points dans les sondages.

> Le New Hampshire

Hillary Clinton est en train de perdre l'avance qu'elle avait prise dans cet Etat aux quatre grands électeurs, remporté par Barack Obama à deux reprises, et dont la population est blanche à 90%. Le jeu pourrait y être très serré. 

> L'Iowa

Remportés par Barack Obama en 2008 et 2012, les huit grands électeurs de l'Etat rural de l'Iowa pourraient cette fois-ci basculer en faveur de Donald Trump, qui domine sa rivale de trois points dans les sondages locaux. L'Etat fait d'ailleurs partie de ceux dans lesquels le candidat républicain a achevé son marathon de meetings, dimanche. 

> Le Nevada

Cet Etat de l'Ouest américain était tombé dans le camp démocrate en 2008 et 2012, après avoir voté républicain en 2000 et 2004. Depuis un siècle, le Nevada, qui compte six grands électeurs, ne s'est jamais trompé sur le vainqueur de l'élection. Donald Trump y est en avance d'un point dans les sondages. 

Adrienne Sigel, avec AFP