Orlando: de nombreux homosexuels ne peuvent pas donner leur sang pour venir en aide aux victimes

De nombreux homosexuels auraient voulu apporter leur aide aux victimes de la tuerie perpétrée dimanche contre une discothèque gay d'Orlando. Mais en raison de la législation en vigueur aux Etats-Unis, ils n'ont pu donner leur sang.

Au fur et à mesure que le bilan des victimes s'alourdissait, les files d'attente devant les centres de don du sang se sont allongées. La tuerie perpétrée dans la nuit de samedi à dimanche contre une boîte de nuit gay d'Orlando, en Floride, qui a fait 49 morts, a entraîné une vague de solidarité parmi les habitants de la ville. 

Plusieurs heures d'attente pour donner son sang

Comme l'ont montré de nombreuses photos et vidéos de files d'attente postées sur les réseaux sociaux, les Américains se sont rendus en masse dans les centres dédiés au don du sang, répondant à l'appel des autorités médicales, qui avaient indiqué à la télévision avoir un besoin urgent de sang des groupe 0- et 0+. Certains ont fait la queue pendant plusieurs heures dimanche pour pouvoir donner leur sang. 

Un don du sang toujours très limité

Mais ironie du sort, alors que la pire fusillade de l'histoire des Etats-Unis a touché la communauté LGBT en plein coeur, les homosexuels n'ont pas pu venir en aide aux victimes en allant donner leur sang. Comme l'a rappelé Slate, les hommes gay et bisexuels ne peuvent toujours pas donner librement leur sang.

En décembre dernier, les Etats-Unis ont levé l'interdiction faite aux homosexuels de donner leur sang, qui courait depuis 1983 et l'épidémie de sida, tout en la remplaçant par certaines conditions qui, de fait, continuent de les exclure de cette démarche de don. Ainsi, depuis cette révision des règles par la FDA, l'Agence américaine des médicaments et de l'alimentation, seuls peuvent donner leur sang sans restriction les hommes homosexuels abstinents depuis un an. Les femmes doivent également attendre si elle ont un rapport avec un homme ayant lui-même eu un rapport avec un autre homme, l'année précédente. 

Pour de nombreux activistes de la cause LGBT, malgré l'assouplissement de la réglementation, celle-ci reste trop forte et est toujours considérée comme discriminatoire, alors que les hétérosexuels ayant eu des rapports non protégés avec des partenaires multiples ont le droit de donner à leur convenance.

A.S.