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États-Unis

Obama: "La Russie ne peut pas redessiner les frontières de l'Europe par la force"

Le président américain recevait lundi la chancelière allemande à la Maison Blanche.

Le président américain recevait lundi la chancelière allemande à la Maison Blanche. - Saul Loeb - AFP

Le président américain a reçu ce lundi Angela Merkel, venue lui présenter son plan de paix pour l'Ukraine. Barack Obama a rappelé que "Washington continue d'encourager une résolution démocratique".

Moscou ne peut pas "redessiner les frontières de l’Europe par la force des armes". Barack Obama a mis en garde lundi la Russie à propos du conflit qui oppose l’armée ukrainienne aux séparatistes pro-russes lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche au côté de la chancelière Angela Merkel.

"Washington continue d’encourager une résolution démocratique", a-t-il ajouté, précisant que les Etats-Unis n’ont pas encore décidé d’armer ou non l’Ukraine. La livraison "d'armes de défense est l'une des options envisagées. Mais je n'ai pas encore pris de décision."

"Nous ne voulons pas affaiblir la Russie"

Les Etats-Unis ont affirmé être prêts à envisager l’envoi d’armes létales à Kiev. Le Congrès américain a déjà voté en décembre l’allocation de 350 millions de dollars de crédits sur trois ans pour livrer des équipements tels que des radars anti-artillerie ou des drones à l’Ukraine. Mais la décision de livrer ces armes dépend de l'exécutif.

Lors de cette conférence de presse, Barack Obama a par ailleurs assuré ne pas chercher à "endiguer" ni à "affaiblir" la Russie. "Nous ne cherchons pas l'échec de la Russie (...) ni à ce qu'elle soit affaiblie", a-t-il affirmé.

"La paix de l'Europe est en jeu"

La chancelière allemande s’est déplacée à Washington pour exposer au président américain son plan de paix pour l’Ukraine, un plan concocté par des diplomates allemands, français, ukrainiens et russes.

"La paix de l’Europe est en jeu", a-t-elle insisté. "Pour quelqu'un qui vient d'Europe, je peux simplement dire que si nous renonçons au principe de l'intégrité territoriale, nous ne serons pas en mesure de maintenir l'ordre de la paix en Europe."

NSA et nucléaire iranien au programme des discussions

Les deux chefs d'Etat ont également abordé des questions liées au terrorisme, notamment sur la NSA, sujet pour lequel "subsistent encore des avis divergents". "Compte tenu de la dimension de la menace terroriste, nous sommes pleinement conscients de la nécessité de collaborer étroitement", a toutefois déclaré la chancelière allemande.

"Je tiens à affirmer très clairement que les institutions américaines nous ont fourni et continuent de nous fournir des informations très précieuses qui renforcent notre sécurité. Nous ne voulons pas nous en passer", a-t-elle précisé, sans pour autant aborder le sujet épineux de l'espionnage présumé de son téléphone.

Barack Obama a par ailleurs annoncé qu"il s'opposait à de nouvelles prolongations des négociations sur le nucléaire iranien. "Je ne vois pas l'utilité d'une nouvelle prolongation s'ils ne sont pas tombés d'accord sur une formulation fondamentale" d'un accord sur le nucléaire, a-t-il précisé.

A. Dt. avec AFP