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États-Unis

"Mon estimation était nécessaire": un procureur spécial justifie sa critique de la mémoire de Joe Biden

Devant la Chambre des représentants des États-Unis, Robert Hur a maintenu ses commentaires sur la mémoire parfois défaillante du président américain de 81 ans.

Le procureur spécial américain chargé d'enquêter sur la rétention de documents confidentiels par Joe Biden a défendu ce mardi 12 mars devant la Chambre des représentants ses commentaires controversés sur la mémoire parfois défaillante du président pour justifier sa décision de renoncer à le poursuivre.

"Mon estimation dans le rapport au sujet de la pertinence de la mémoire était nécessaire, exacte et juste", a-t-il assuré. "Je n'ai pas aseptisé mon explication, ni dénigré injustement le président", a insisté Robert Hur.

Les auditions devant deux commissions de la Chambre des représentants, dominée par les républicains, ont essentiellement porté sur la comparaison entre le cas du président démocrate et celui de son prédécesseur républicain Donald Trump, qui doit lui être jugé dans une autre affaire de gestion présumée désinvolte de documents confidentiels.

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"Je devais tenir compte de la mémoire du président"

Dans son rapport publié en février, le procureur spécial Robert Hur avait recommandé un non-lieu pour Joe Biden, faisant notamment valoir qu'un jury répugnerait à condamner un "homme âgé à la mauvaise mémoire". Le camp du président de 81 ans avait alors dénoncé des commentaires "gratuits" et "déplacés".

"Nous avons recueilli des preuves que le président avait sciemment gardé des documents classifiés après la fin de sa vice-présidence (2009-2017), alors qu'il était un simple citoyen", a résumé mardi Robert Hur au début de son audition qui a duré plusieurs heures.

"Nous n'avons néanmoins pas recueilli de preuves allant au-delà du doute raisonnable", a-t-il ajouté.

"Ma mission était d'établir si le président avait conservé ou divulgué des informations confidentielles 'sciemment'", a rappelé le procureur spécial.

"Je ne pouvais pas conclure sur ce point sans examiner l'état d'esprit du président. Pour cette raison, je devais tenir compte de la mémoire du président et de son état mental général, et de la manière dont le jury d'un tribunal pénal les percevrait", a-t-il expliqué.

A.G avec AFP