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États-Unis

Michael Moore s'engage à payer les amendes des grands électeurs infidèles à Donald Trump

Michael Moore, en octobre 2016.

Michael Moore, en octobre 2016. - Kena Betancur - AFP

Dans un post Facebook, le réalisateur américain s'engage à payer l'amende des grands électeurs républicains qui choisiraient de ne finalement pas voter pour Donald Trump, ce lundi.

Il est l'une des personnalités américaines qui ont exprimé leur opposition à Donald Trump avec le plus d'ardeur. Le réalisateur, qui avait lancé un appel à évincer Donald Trump lors d'une émission de télévision, imaginant que "quelque chose de fou" puisse se passer avant le 19 décembre. 

"Je paierai personnellement votre amende"

Michael Moore est allé plus loin, dimanche, en faisant une offre concrète aux grands électeurs républicains, qui devront s'exprimer dans les urnes ce lundi, dans le cadre du vote du collège électoral, rapporte ABC News. Dans une lettre ouverte, le réalisateur engagé propose ainsi de payer leur amende aux Républicains qui décideraient de ne pas voter pour Donald Trump, ce qui constituerait une violation de leur engagement. 

"Certains Etats ont rendu 'illégal' le fait de voter pour quelqu'un d'autre que Trump. Si vous ne votez pas pour lui, votre Etat vous donnera une amende. Donc voici mon offre: je ne peux évidemment pas vous donner de l'argent pour voter demain, et je ne le ferai pas, mais si vous votez selon votre conscience et que vous être puni pour cela, je paierai personnellement votre amende, ce qui est mon droit", écrit ainsi Michael Moore sur sa page Facebook, à l'attention des Républicains amenés à voter ce lundi.

"Je vous demande simplement de voter selon votre conscience"

"Je ne vous écris pas en tant qu'encarté au Parti démocrate (je ne le suis pas) qui a voté pour Hillary (je l'ai fait), mais simplement parce que je suis un Américain qui, comme vous, aime profondément son pays et ses habitants. Je ne vais pas vous demander de voter pour la personne qui a eu le plus de votes populaires (Hillary Clinton, ndlr). Non, je vous demande simplement de voter selon votre conscience et, s'il vous plaît, de ne pas mettre notre nation en danger en choisissant Donald J. Trump", poursuit Michael Moore dans son message. 

Ce lundi, les grands électeurs se réunissent dans chacun des 50 Etats du pays pour désigner le président et le vice-président. Les anti-Trump les plus farouches rêvent d'une révolte de dernière minute, mais le collège électoral, singularité américaine, devrait de manière quasi-certaine désigner lundi l'homme d'affaires septuagénaire comme 45e président des Etats-Unis.

Le 8 novembre dernier, jour de l'élection présidentielle, Donald Trump a emporté une nette majorité de grands électeurs (306), même si sa rivale démocrate Hillary Clinton a engrangé plus de voix. La situation n'est pas inédite: ce fut déjà le cas notamment en 2000 lors de la victoire de George W. Bush face à Al Gore.

Adrienne Sigel