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Michael Jackson : le producteur AEG "a joué un rôle" dans sa mort selon un avocat

Michael Jackson lors d'un concert au Madison Square Garden, à New York, en 2001.

Michael Jackson lors d'un concert au Madison Square Garden, à New York, en 2001. - -

La famille Jackson a assigné en justice le promoteur des concerts du roi de la pop, AEG, accusé de "négligences". Les débats se sont ouverts lundi à Los Angeles.

La santé de Michael Jackson a-t-elle été négligée par son producteur? Pour les proches du roi de la pop, le promoteur de concerts AEG "a joué un rôle" dans la mort de l’artiste et doit assumer ses responsabilités, a affirmé lundi leur avocat. La défense, de son côté, a assuré qu’AEG n'avait "aucune idée" de la dépendance de la star aux médicaments.

"Michael Jackson, le Dr Conrad Murray et AEG Live ont chacun joué un rôle dans (...) la mort de Michael Jackson", a déclaré l’avocat de la famille, Brian Panish. "Sans AEG, rien de tout cela ne serait arrivé".

AEG était "impitoyable"

Les débats se sont ouverts lundi devant la Cour supérieure de Los Angeles. Katherine Jackson, 82 ans, avait porté plainte contre AEG au nom des trois enfants du chanteur, mort le 25 juin 2009 à 50 ans d'une surdose de propofol, un puissant anesthésiant qu'il utilisait comme somnifère avec la complicité de son médecin Conrad Murray.

L’avocat des Jackson a accusé Anschutz Entertainment Group (AEG) d'avoir négligé la santé du "roi de la pop", tout à son obsession de devenir le premier promoteur de concerts au monde, un objectif à portée de main avec la série londonienne.

"Ils étaient impitoyables. Ils voulaient être numéro un à tout prix", a expliqué Brian Panish. "Et peu leur importait de savoir qui serait perdant dans l'histoire".

Selon lui, AEG aurait dû s'intéresser au passé du médecin avant de l'embaucher: le docteur Murray - condamné en 2011 - était dans une situation financière "désespérée" et avait déjà du faire face à la justice avant d'entrer au service de Michael Jackson.

Un Michael Jackson très différent en privé

Des arguments dénoncés par AEG. L'avocat de la société, Marvin Putnam, a estimé pour sa part que la mort de Michael Jackson était une tragédie nationale, mais que le groupe ignorait que le chanteur prenait du propofol "à l'insu de tous".

"Cette affaire renvoie aux choix que l'on fait et aux responsabilités qui les accompagnent", a-t-il ajouté, avertissant que le procès ne pourrait éviter d'aborder des "détails déplaisants" de la vie de la star.

"Le Michael Jackson public était très différent du privé. Il a érigé un mur entre lui et sa famille, qui ne savait pas elle-même ce qui se passait chez lui. Il a tenu à distance ceux qui auraient pu l'aider", a-t-il dit. "Tout comme sa vie, la mort de Monsieur Jackson a été tout sauf normale", a-t-il conclu.