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États-Unis

Les réfugiés syriens comparés à des bonbons empoisonnés: nouvelle polémique pour le clan Trump

Donald Trump Jr., fils de Donald Trump, lors de la convention républicaine de Cleveland le 19 juillet 2016

Donald Trump Jr., fils de Donald Trump, lors de la convention républicaine de Cleveland le 19 juillet 2016 - Jim Watson - AFP

Nouvelle controverse pour le clan républicain. Le fils de Donald Trump a comparé les réfugiés syriens à "un bol de Skittles" qui risque de "vous tuer".

Une polémique de plus pour le clan Trump. Cette fois, l'incendie a été allumé par le fils aîné du milliardaire. Le jeune homme de 38 ans, vice-président exécutif de la Trump Organization qui participe activement à la campagne de son père, a comparé les réfugiés syriens à des Skittles -ces petits bonbons fruités de toutes les couleurs- empoisonnés. Donald Trump Jr. a posté lundi sur son compte Twitter:

"Si j'avais un bol de Skittles et que je vous disais que trois d'entre eux allaient vous tuer, vous en prendriez toute une poignée? Voilà, c'est ça notre problème avec les réfugiés syriens."

Avec, en guise d'illustration, un récipient rempli de ces sucreries, et en commentaire: "Cette image résume parfaitement la situation. Finissons-en avec les mesures politiquement correctes qui ne donnent pas la priorité aux Américains".

Un discours fidèle aux propos régulièrement tenus par Donald Trump père, le candidat républicain, qui déclarait récemment lors d'un meeting en Floride en réaction aux récentes attaques terroristes sur le sol américain: 

"Ces attaques ont été rendues possibles à cause de l'ouverture extrême de notre système d'immigration, qui ne permet pas de contrôler suffisamment les individus qui rentrent dans notre pays".

"Ce sont des enfants. Comme les vôtres"

La fermeture des frontières est l'une des obsessions de Donald Trump. Il a proposé d'interdire l'entrée sur le territoire américain des personnes venant de pays liés à un risque terroriste. En décembre dernier, il a également indiqué qu'il souhaitait interdire l'entrée des musulmans aux Etats-Unis.

Les réactions ne se sont pas faites attendre, la controverse a été immédiate sur les réseaux sociaux. "Dix mille enfants syriens ont été tués durant la guerre. Ce ne sont pas des Skittles. Ce sont des enfants. Comme les vôtres", a tweeté un internaute, dénonçant l'amalgame entre réfugiés et terroristes.

"Voici l'un des millions d'enfants que vous avez comparés à un Skittle empoisonné", a accusé dans un post la plume de Barack Obama, accompagné de la photo du petit Omran, un garçon de 5 ans sagement assis dans une ambulance, le visage en sang, filmé juste après un bombardement à Alep, en Syrie.

"Trois Skittles très dangereux. Ne prenez que ces trois-là", a pointé avec ironie une utilisatrice du réseau social, en publiant la photo de trois des enfants de Donald Trump.

Les principaux intéressés ont réagi. "Les Skittles sont des bonbons. Les réfugiés sont des gens. Nous ne trouvons pas que cette analogie soit appropriée. Nous nous abstiendrons respectueusement de tout autre commentaire qui pourrait être mal interprété comme une tentative de récupération marketing", a déclaré le groupe qui possède la marque au Hollywood Reporter.

"Ils seraient en train de faire chauffer la chambre à gaz"

Ce n'est pas la première fois que le jeune homme s'illustre par la polémique. Il y a quelques jours, le fils du candidat républicain dans la course à la Maison-Blanche s'en est pris aux médias en faisant une référence aux chambres à gaz. Accusant la presse d'indulgence coupable vis-à-vis de la rivale démocrate de son père, il a utilisé cette formule:

"Les médias ont été ses premiers suppléants dans la campagne. Sans les médias, il n'y aurait pas photo. Mais les médias l'ont façonnée. Ils l'ont laissée glisser sur chaque couac, chaque mensonge, chaque combine de la convention du Parti démocrate pour écarter Bernie Sanders. Si les Républicains en avaient fait autant, ils seraient en train de faire chauffer la chambre à gaz".

C.H.A.