Les déclarations racistes et antisémites de Richard Nixon
La politique américaine aurait-elle été “prise en otage par l’immigration juive de l’Union soviétique”? C’est en tout cas ce que pensait l’ancien présiden des Etats-Unis, Richard Nixon. Dans la vague de déclassification de documents qui a permis au monde de savoir qu’il n’existe pas d’alien nommé Roswell dans la Zone 51, la Bibliothèque présidentielle Nixon a publié 340 heures d’enregistrements audio, contenant des discussions et des appels téléphoniques ayant eu lieu dans le Bureau ovale. On y apprend que l’ancien président était obsédé par les juifs et plutôt raciste.
De nombreux extraits ont été sélectionnés par The Atlantic Wire pour mettre en lumière cette facette de la personnalité du président déchu, associant paranoïa et préjugés raciaux. Dans une conversation téléphonique entre lui et Henry Kissinger (qui est lui-même juif) le 19 avril 1973, il craint par exemple que les juifs ne ruinent ses efforts car il mettent “leur propre intérêt devant celui des américains”.
Sa tendance paranoïaque le menait à considérer ses rapports avec les juifs comme un combat, une logique récurrente dans les enregistrements: “Quelques juifs peuvent bien créer un enfer, mais le peuple américain n’est pas près de les laisser détruire notre politique étrangère, jamais!”
Les Noirs ne savent pas gouverner
Sa préférence raciale ne s’arrête pas aux juifs, elle exclue aussi bien les Noirs. Cela s’exprime tantôt par de gentils préjugés aux accents paternalistes, comme le montre ce coup de téléphone du 14 avril 1973: “Vous savez, c’est drôle, les petits enfants noirs sont si peu communicatifs, vous ne trouvez pas? Mon dieu.”
Mais parfois, on retrouve de bons vieux accents coloniaux bien connus. Le 14 juin 1973, il déclare: “Les Noirs ne peuvent gouverner. Nulle part, et ils seront incapables de le faire pour au moins des centaines, des milliers d’années… Connaissez-vous un seul pays noir qui soit bien gouverné?” Une phrase que son prédécesseur actuel doit goûter avec une certaine ironie.