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États-Unis

La riposte des anti-Trump en cinq actions

Chaque jour, des milliers d'Américains descendent dans la rue pour protester contre l'élection de Donald Trump.

Chaque jour, des milliers d'Américains descendent dans la rue pour protester contre l'élection de Donald Trump. - Jason Redmond - AFP

Une semaine après l'élection de Donald Trump à la tête des Etats-Unis, les mécontents ne désarment pas. A coup de manifestations, pétitions ou signes de protestation, les anti-Trump poursuivent leur mobilisation.

Ils ne désarment pas. Une partie des Américains ne veut pas de Donald Trump comme président et le fait savoir. Cette protestation se base notamment sur les résultats de l'élection présidentielle de la semaine dernière. Si le candidat républicain a raflé 306 grands électeurs, sur les 538, sa rivale démocrate, Hillary Clinton a remporté le vote populaire avec près de 800.000 voix de plus. 

Dans la rue, sur les réseaux sociaux... la mobilisation se poursuit et pourrait se prolonger dans la durée. Des appels à manifester le 20 janvier prochain, jour de l'investiture officielle de Donald Trump ont déjà été lancés.

> Chaque jour, des manifestations à travers le pays

Rassemblements spontanés au soir de l'élection de Donald Trump, le 8 novembre dernier, les manifestations à travers le pays se poursuivent depuis une semaine. Chaque jour, ce sont des milliers d'Américains qui descendent dans les rues de plusieurs villes. New York, Washington, Portland, Atlanta, Las Vegas ou encore Los Angeles... partout les mêmes slogans.

Ces manifestations se passent dans un calme relatif. Vendredi soir, la police a procédé à l'arrestation de 200 manifestants à Los Angeles. A Portland, où 71 personnes ont été interpellées, les autorités ont parlé d'"émeutes" alors que Donald Trump accuse les médias d'inciter les gens à descendre dans la rue.

> #NotMyPresident

Dans les cortèges, un slogan revient: "Not My President", "Pas Mon Président". Les participants font valoir le vote populaire pour protester contre l'élection surprise du magnat de l'immobilier. Véritable cri de colère, le message a fleuri sur les réseaux sociaux. Aux côtés des millions de hashtag #notmypresident utilisés, les comptes Twitter s'intitulant Not my President se multiplient. Idem pour les pages ou événements Facebook. Celui de la manifestation organisée samedi dans les rues de New York a intéressé plus de 33.000 personnes.

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> Une pétition en ligne

Dans la rue, sur les réseaux sociaux, la protestation des Américains contre Donald Trump passe également par une pétition en ligne. Intitulée "Collège électoral: élisez Hillary Clinton présidente, le 19 décembre", les signataires du texte appellent les grands électeurs à bouleverser la présidentielle en choisissant la candidate démocrate plutôt que le républicain lors de la désignation officielle du président élu le 19 décembre prochain. En un peu moins d'une semaine, la pétition sur le site Change.org, a recueilli plus de 4,3 millions de signatures.

> Des post-it à New York pour exprimer sa colère

L'idée est venue d'un artiste, Levee. Jeudi, ce dernier s'est installé dans un couloir du métro à la station "14th street" sur une table avec des post-it. L'idée: ceux qui le veulent peuvent exprimer ce qu'ils ressentent sur ces bouts de papier tous collés au mur de la station. L'opération "Subway Therapy" a rencontré un vif succès puisque au moins six stations new-yorkaises ont vu fleurir ces post-it de toutes les couleurs. 

A Boston, des cartes à épingler "anti-haine" ont été distribuées. Sur celles-ci, on peut lire "en portant cette épingle, je m'engage à, si je suis témoin de quelque chose, m'opposer et tenir face à la haine".

> "Calexit"

L'Etat de Californie, qui compte 39 millions d'habitants, est séduit par l'indépendance. Si la tendance existait déjà, l'élection de Donald Trump a libéré la parole. Sous le hashtag #Calexit (en référence à la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne), le mouvement s'étend sur les réseaux sociaux mais aussi dans la rue où des milliers de personnes se sont rassemblées pour réclamer la sortie des Etats-Unis après la campagne anti-immigrants, pro-armes, niant le changement climatique et parsemée de propos sexistes et xénophobes de Donald Trump.

J.C.