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États-Unis

"J'adorerais ça": en plein procès, Donald Trump menacé d'expulsion par un juge

Donald Trump, qui a perturbé la prise de parole d'E. Jean Carroll, qui l'accuse de viol, a été menacé par le juge Lewis Kaplan d'être expulsé du tribunal fédéral civil de Manhattan.

L'ambiance était électrique à New York ce mercredi 17 janvier pour le procès en diffamation de Donald Trump au tribunal fédéral civil de Manhattan. L'ancien président américain, qui entend être réélu en novembre, a bruyamment commenté le témoignage d'E. Jean Carroll, qui accuse le milliardaire de l'avoir agressé sexuellement.

"Je suis ici parce que Donald Trump m'a agressée (sexuellement), que quand j'ai écrit à ce sujet il a menti et qu'il a détruit ma réputation", a-t-elle dit devant les neuf jurés.

"C'est une chasse aux sorcières"

Des propos rapportés par nos confrères de CNN, qui ont accès à la salle d'audience. Alors qu'il n'avait rien dit mardi, Donald Trump a commenté la déclaration de l'autrice de 80 ans. "C'est une chasse aux sorcières", "c'est une escroquerie", aurait dit le républicain.

Le juge lui a alors demandé de baisser d'un ton, car si l'ancien président "a le droit d'être présent (...) ce droit peut lui être retiré".

"J'imagine que vous aimeriez que je fasse ça", a interrogé le magistrat Lewis Kaplan. "J'adorerai ça", a rétorqué Donald Trump, selon CNN. L'audience a ensuite été suspendue, poursuit le média américain. Le procès reprendra ce jeudi.

E. Jean Carroll a ainsi fait face pour le deuxième jour à celui qu'elle accuse depuis des années de l'avoir violée il y a près de 30 ans.

Elle l'avait finalement fait déclarer responsable au civil, lors d'un premier procès en mai dernier à New York, d'"agression sexuelle" en 1996 dans une cabine d'essayage d'un grand magasin de la ville et de diffamation pour des propos en 2022. Donald Trump a ainsi été condamné par le jury à lui verser cinq millions de dollars de dédommagements.

Le portrait de Poinca : Qui est E. Jean Carroll, celle qui a fait condamner Donald Trump ? - 11/05
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Sur son réseau social Truth Social, le candidat républicain à la Maison Blanche affirme qu'il "sent une obligation" d'être là pour voir "tous les moments de ce procès ridicule". Il affirme que ses avocats ont demandé de suspendre l'audience une journée pour qu'il puisse assister aux funérailles de sa belle-mère, Amalija Knavs, morte à l'âge de 78 ans le 9 janvier.

Ariel Guez