Face à la presse, Trump ne prend que les questions de médias conservateurs
Cela commence à se voir. Face à la multiplication des révélations par la presse d'affaires mettant du plomb dans l'aile à son administration, Donald Trump semble limiter le nombre d'interventions des journalistes en conférence de presse, mais aussi, et surtout, choisit soigneusement ceux qui pourront formuler une question.
La parole aux médias conservateurs
Ces derniers jours, Donald Trump a accordé trois conférences de presse communes, aux côtés de chefs d'Etats reçus à la Maison Blanche, avec tour à tour les Premiers ministres japonais, canadien et israélien. Mercredi, lorsqu'il s'est livré à l'exercice avec Benjamin Netanyahu, il n'a donné la parole qu'à deux journalistes, respectivement employés du New York Post et de Fox News, des médias dont la ligne conservatrice est établie.
Un constat déjà établi lors de ses prises de parole conjointes avec Shinzo Abe et Justin Trudeau, au cours desquelles seuls des médias très conservateurs, à savoir la télévision Christian Broadcasting Network, le site Townhall, la chaîne WJLA, et le site Daily Caller, ont pu poser leurs questions, comme l'a souligné un internaute, sur Twitter.
Les médias "classiques" privés de questions
Jamais la parole n'a été accordée à un représentant de CNN, du New York Times ou encore du Washington Post, trois médias contre lesquels Donald Trump s'acharne particulièrement sur Twitter. Autrement dit, aucune question sur les turbulences que traverse l'administration Trump, avec notamment des révélations sur des contacts répétés de son équipe de campagne avec la Russie, n'a pu être soulevée.
Selon notre correspondant à Washington Jean-Bernard Cadier, un journaliste de CNN a tenté, mercredi, à l'issue de la conférence de presse avec Benjamin Netanyahu, d'obtenir une réaction en criant une question sur la Russie à Donald Trump. Sans réussir à obtenir de réponse.