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États-Unis: une élue transgenre démocrate du Montana suspendue par les républicains locaux

Zooey Zephyr, une élue transgenre du Montana, est désormais suspendue jusqu'à la fin de la session parlementaire

Zooey Zephyr, une élue transgenre du Montana, est désormais suspendue jusqu'à la fin de la session parlementaire - Twitter Zooey Zephyr

Les républicains lui ont interdit de siéger au parlement à cause de sa ferme opposition à une loi qui rend inaccesible les soins de transition aux mineurs. On lui reproche des propos non respectueux.

Les républicains du Montana ont interdit mercredi à une élue transgenre démocrate de siéger au parlement de cet État du Nord des États-Unis, à cause de son opposition véhémente à une loi qui rend inaccessible les soins de transition aux mineurs.

Déjà interdite de prendre la parole depuis presque une semaine, Zooey Zephyr est désormais suspendue jusqu'à la fin de la session parlementaire, selon une mesure disciplinaire approuvée par la majorité républicaine.

La seule parlementaire transgenre du Montana pourra simplement voter à distance. Les républicains locaux lui reprochent des propos jugés non respectueux du protocole.

Les républicains devraient "avoir honte" selon l'élue

La semaine dernière, Zooey Zephyr avait estimé que ses collègues devraient "avoir honte" de voter une loi interdisant de délivrer aux mineurs transgenres des traitements hormonaux pour assurer leur transition.

"La prochaine fois (...) que vous inclinerez votre tête pour prier, j'espère que vous verrez le sang sur vos mains", avait lancé l'élue à l'adresse des républicains qui ont adopté ce texte.

Zooey Zephyr a dénoncé son exclusion mercredi comme une attaque contre la démocratie et un affront à la communauté LGBT+. "Quand je me suis élevée pour dire qu'il y a du sang sur vos mains, je n'étais pas dans l'hyperbole", a-t-elle insisté dans un discours avant le vote, en estimant que de nombreuses personnes trangenres se suicident à cause de lois les visant.

Elle a une nouvelle fois refusé de s'excuser, ce que le président républicain du parlement local exige pour la réintégrer.

"Si vous utilisez la bienséance pour réduire au silence les personnes qui vous demandent des comptes, vous ne faites qu'utiliser la bienséance comme outil d'oppression", a-t-elle argué.

T.P. avec AFP