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Etats-Unis: un policier blanc abat un homme noir lors d'un contrôle

"Je te préviens, je vais tirer. Tu vas mourir", hurle le policier.

"Je te préviens, je vais tirer. Tu vas mourir", hurle le policier. - BFMTV

La police du New Jersey a été obligée de diffuser jeudi les images d'un banal contrôle de police qui a viré au drame en à peine deux minutes. On y voit un policier blanc tuer un noir alors qu'il sort d'une voiture les mains en l'air.

Depuis la mort de Michael Brown à Ferguson l'été dernier, les dérapages policiers sont un sujet explosif aux Etats-Unis.

La police du New Jersey a été obligée de diffuser jeudi les images d'un incident dont elle se serait bien passée. Celles d'un banal contrôle de police qui a viré au drame en à peine deux minutes.

L'échange commence de façon cordiale alors que le policier Braheme Days demande pourquoi le chauffeur a brulé un stop. Mais il indique rapidement à son collègue qu'il a vu une arme dans la boîte à gants. "Ne bouge pas! Montre-moi tes putain de mains!", hurle Braheme Days à Jerame Reid.

"Si tu attrapes quoi que ce soit, t'es mort." Il finit par lui tirer dessus à six reprises alors que ce citoyen afro-américain sort de la voiture les mains en l'air.

Jerame Reid, 36 ans, n'était pas un inconnu des services de police. Il avait purgé une peine de treize ans pour avoir tiré sur trois policiers quand il était adolescent, indique nj.com, le site internet du journal local qui a demandé à la police de divulguer les images.

Beaucoup de zones d'ombres persistent. On ignore pour l'instant s'il y avait véritablement une arme dans la boîte à gants. Le procureur a seulement indiqué qu'une arme avait été trouvée dans la voiture. Les résultats de l'autopsie n'ont pas été divulgués. Autre question soulevée par la vidéo: l'usage de la force était-il justifié? C'est bien évidemment le principal point à établir.

Des manifestations ont eu lieu ces dernières semaines à Bridgeton, la ville où a eu lieu l'incident. Les manifestants reprenaient notamment les slogans qui ont suivi les émeutes de Ferguson comme: "Hands up, Don't shoot" et "No justice, no peace".

K. L.