Etats-Unis: un patron renvoie son employée jugée “trop sexy”...en toute légalité
Trop sexy pour travailler? C’est l’histoire de Melissa Nelson, une assistante dentaire de 33 ans, renvoyée par son patron après dix ans de bons et loyaux services, comme le relate le Huffington Post. Un licenciement tout à fait légal selon la Cour suprême de l’Iowa, aux Etats-Unis.
Ce vendredi 12 juillet, les six juges, tous masculins, ont réaffirmé en appel la légalité du renvoi de la jeune femme, estimant qu’une employée pouvait être remerciée "même si elle n’avait pas tenté de séduire" son employeur.
Non discriminatoire selon les juges
"Employée modèle", selon les propres mots de son ancien patron, Melissa Nelson a pour seul tort d’être considérée comme une menace pour le mariage de son boss. Mais la Cour Suprême n’y voit pas l’ombre d’une discrimination sexiste. Selon les juges, le licenciement de la jeune mère de famille est motivé "par des sentiments et non par le genre".
"Les femmes doivent surveiller les désirs de leurs employeurs"
La décision n’a pas manqué de créer la polémique. "Ces juges ont envoyé un message aux femmes de l'Iowa, disant qu'ils ne pensent pas que les hommes puissent être jugés responsables de leurs désirs sexuels. Les femmes (...) doivent surveiller et contrôler les désirs de leurs employeurs", a regretté Paige Fidler, l'avocate de Melissa Nelson, citée par Newsring. "Et s'ils dérapent, alors les femmes peuvent légalement être licenciées", a-elle ajouté.
Des cas similaires
L’affaire Melissa Nelson rappelle celle de Debrahlee Lorenzana. En 2010, cette new-yorkaise avait porté plainte contre la Citibank, après avoir été licenciée. Un renvoi qui intervenait après que la direction lui a interdit de s’habiller de manière trop provocante "en raison de ses formes". En 2012, jugée trop séduisante par son manager, Loren Odes, une Américaine de 29 ans avait également perdu son emploi.