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États-Unis: ouverture du procès d'une attaque terroriste qui avait fait huit morts à New York en 2017

Le pick-up conduit par le terroriste lors de l'attentat du 31 octobre 2017 à Manhattan (New York) aux États-Unis.

Le pick-up conduit par le terroriste lors de l'attentat du 31 octobre 2017 à Manhattan (New York) aux États-Unis. - Jewel Samad

Le procès pour meurtres au nom du groupe Etat islamique est le premier au niveau fédéral du mandat de Joe Biden, où la peine de mort est en jeu.

Le procès pour meurtres au nom du groupe Etat islamique d'un Ouzbek qui avait tué huit cyclistes et piétons à bord d'un gros véhicule à New York en 2017, s'est ouvert lundi, un dossier dans lequel la justice américaine a demandé la peine de mort.

Le jour d'Halloween en 2017, Sayfullo Saipov, un Ouzbek radicalisé, avait lancé son pick-up sur une promenade le long de l'Hudson, dans le sud de Manhattan, fauchant de nombreuses victimes et faisant huit morts, dont cinq Argentins et une Belge. Il s'agissait du bilan le plus meurtrier pour un attentat à New York après ceux du 11 septembre 2001.

Le procès qui devrait durer trois mois devant une cour de Manhattan, est le premier au niveau fédéral du mandat de Joe Biden où la peine de mort est en jeu.

L'accusé risque la peine de mort

Elu en novembre 2020, le président démocrate avait promis pendant sa campagne de travailler pour abolir la peine de mort au niveau fédéral et son ministre de la Justice avait décrété peu après l'élection un moratoire sur les exécutions fédérales, n'empêchant pas celles décidées par les Etats.

Mais dans un document judiciaire du 16 septembre 2022 figurant au dossier de Sayfullo Saipov, le procureur de Manhattan Damian Williams avait pris acte de la décision du ministère de la Justice "de continuer à demander la peine de mort" dans cette affaire et de ne pas revenir sur une position décidée sous le mandat de Donald Trump (2017-2021).

Dans une autre affaire terroriste, celle de l'attentat du marathon de Boston en 2013, l'administration Biden s'était déjà abstenue de faire barrage à une saisine de la Cour suprême sous le mandat de Donald Trump pour rétablir la peine de mort. Pour l'un des deux auteurs, Djokhar Tsarnaev, la Cour suprême avait rétabli la peine capitale en mars 2022.

H.G. avec AFP