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Etats-Unis : Obama n'exclut pas d'intervenir en Syrie

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En cas d'utilisation d'armes chimiques dans le pays, il a évoqué l'éventualité d'une intervention. Il a répété que Bachar al-Assad devait quitter le pouvoir.

Les Etats-Unis ont évoqué une possible intervention militaire en Syrie en cas de déplacement ou d'utilisation d'armes chimiques dans ce pays, où les combats entre rebelles et forces du régime ne connaissaient aucun répit.

Washington a par ailleurs répété lundi que le président Bachar al-Assad devait quitter le pouvoir, à la suite de propos ambigus et controversés du nouveau médiateur des Nations unies et de la ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, sur ce sujet.

"Jusqu'ici, je n'ai pas donné l'ordre d'intervenir militairement" en Syrie, a déclaré le président Barack Obama dans une conférence de presse. Mais "si nous commencions à voir des quantités d'armes chimiques déplacées ou utilisées, cela changerait mon calcul et mon équation", a-t-il ajouté.

A Paris, le président français François Hollande a répété que toute solution politique en Syrie passait par le départ de Bachar al-Assad du pouvoir lors d'un entretien avec le nouveau médiateur international Lakhdar Brahimi, qui avait, lui, déclaré la veille ne pouvoir encore prendre position sur ce sujet.

"Ce qu'il faut, c'est arrêter la guerre civile et ça ne va pas être simple", avait souligné sur France 24 le successeur désigné de Kofi Annan. La porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland, est allée dans le même sens: "Nous ne croyons pas à la paix en Syrie avant qu'Assad ne parte et la fin de de l'effusion de sang. Nous serons très clair avec l'envoyé spécial Brahimi là-dessus", a-t-elle ajouté.

"Ce qui se passe sur le terrain, ce sont des crimes terroristes qui visent le peuple syrien et qui sont perpétrés par des salafistes armés soutenus par des pays connus", a rétorqué le ministère syrien des Affaires étrangères en récusant le terme de guerre civile.

Sur le terrain, la fête musulmane du Fitr, qui célèbre la fin du jeûne du ramadan, était endeuillée par des combats meurtriers à Alep (355 km au nord de Damas), mais aussi dans la capitale. Le président syrien y avait effectué la veille une rare apparition publique dans une mosquée.