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États-Unis: Joe Biden et Kamala Harris promettent de défendre le droit à l'avortement

Le président américain 
Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris arrivent à Atlanta (Géorgie) le 11 janvier 2022

Le président américain Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris arrivent à Atlanta (Géorgie) le 11 janvier 2022 - Jim WATSON © 2019 AFP

Le droit à l'avortement n'est pas garanti par la loi fédérale aux États-Unis, mais à une décision de la Cour suprême. Désormais dominée par des juges conservateurs, le droit à l'avortement est menacé dans le pays.

Le président américain Joe Biden et sa vice-présidente, Kamala Harris, ont promis samedi d'utiliser tous les moyens à leur disposition pour défendre le droit à l'avortement, dont l'avenir est suspendu à une décision de la Cour suprême.

"Le droit constitutionnel établi dans Roe v. Wade" en 1973 "est attaqué comme jamais auparavant", ont-ils dit dans un communiqué à l'occasion du 49e anniversaire de cet arrêt historique.

"C'est un droit qui, selon nous, devrait être inscrit dans la loi, et nous nous engageons à le défendre avec tous les outils dont nous disposons", ont-ils ajouté.

Plusieurs États à l'offensive

Sans utiliser le terme avortement dans leur communiqué, ce qui n'a pas manqué d'être relevé par certains militants pro-IVG, le président et sa vice-présidente se sont alarmés des tentatives de "restreindre l'accès aux soins de santé sexuelle et reproductive", notamment au Texas, dans le Mississippi et d'autres États.

Le droit à l'avortement aux États-Unis - qui n'est pas garanti par une loi fédérale - repose sur l'arrêt de la Cour suprême "Roe v. Wade". La haute cour y a estimé que la Constitution garantissait le droit des femmes à avorter. Elle a confirmé en 1992 ce droit tant que le foetus n'est pas viable, soit vers 22 à 24 semaines de grossesse.

Mais forts du changement des équilibres à la Cour suprême, désormais dominée par des juges conservateurs, plusieurs États comme le Texas ont lancé l'offensive, adoptant des lois restrictives dont certaines en contradiction avec la jurisprudence afin de fournir à la haute cour une occasion de revenir sur le sujet.

Vendredi, des milliers d'Américains opposés à l'avortement se sont rassemblés à Washington dans une ambiance optimiste, convaincus que la Cour suprême va bientôt revenir en arrière sur "Roe v. Wade".

F.R. avec AFP