États-Unis: à Uvalde, Joe Biden réconforte les familles des victimes et montre sa volonté d'agir

Le président américain a prévu de passer près de trois heures avec les familles endeuillées par le drame survenu samedi passé.

Moins d'une semaine après la tuerie, Joe Biden est arrivé au chevet des familles texanes. Ce dimanche, le président des États-Unis s'est rendu à Uvalde, ville endeuillée par une fusillade qui a causé la mort de 19 enfants et deux enseignantes mardi passé.

L'homme fort de la Maison Blanche, et sa femme Jill Biden, s'est recueilli et signé devant un mémorial improvisé près du lieu de la tuerie. La First Lady a déposé un bouquet devant un petit mur de briques portant le nom de l'école primaire Robb, qui sera à jamais synonyme de l'une des pires tueries en milieu scolaire des Etats-Unis.

Recueillement

Puis le couple, portant habits sombres et lunettes noires, s'est dirigé vers une rangée de grandes photos ornées de fleurs blanches, montrant les bouilles des enfants fauchés, âgés d'entre 9 et 11 ans.

Ils les ont passées en revue, Joe Biden secouant la tête à un moment, comme encore incrédule devant la tragédie, tandis que Jill Biden effleurait chaque visage d'une caresse.

Même derrière ses lunettes de soleil, l'on distinguait le visage marqué de ce président qui va de deuil en deuil collectif: il y a quelques jours, il s'était déjà recueilli sur le lieu d'un massacre raciste à Buffalo, dans le nord-est du pays.

A la sortie de l'église où le président démocrate, catholique pratiquant, et sa femme Jill Biden venaient d'assister à une messe, plusieurs voix ont scandé: "Faites quelque chose"!

"Nous le ferons", a répondu rapidement le président, avant d'aller à la rencontre de familles des victimes et de secouristes. Il a prévu de passer plusieurs heures en leur compagnie, à l'abri des caméras et des regards.

"On peut rendre l'Amérique plus sûre"

Ce samedi, Joe Biden avait de nouveau relancé l'épineux débat sur les armes à feu outre-Atlantique. "On ne peut pas rendre les drames illégaux, je le sais. Mais on peut rendre l'Amérique plus sûre", avait-il plaidé, regrettant que "dans tant d'endroits, tant d'innocents soient morts".

Dix-neuf enfants et deux enseignantes ont péri mardi dans l'école Robb d'Uvalde sous les balles de Salvador Ramos, 18 ans à peine, l'une des pires fusillades des dernières années dans le pays.

Le démocrate de 79 ans, qui a lui-même perdu deux de ses enfants -- sa fille encore bébé dans un accident de voiture, et un fils adulte suite à un cancer --, avait évoqué sa propre souffrance peu après la tuerie.

"Perdre un enfant, c'est comme si l'on vous arrachait une partie de votre âme", avait-il dit mardi. "Rien n'est plus jamais pareil."

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier avec AFP Journaliste BFMTV