BFMTV
États-Unis

États-Unis: Donald Trump prêt à être "speaker of the House" le temps d'"unifier" les républicains

Bien qu'empêtré dans plusieurs affaires judiciaires, l'ancien président américain affirme qu'il pourrait présider la Chambre des représentants à Washington. Un scénario possible, mais qui reste improbable.

Qui remplacera Kevin McCarthy? Évincé mardi 3 octobre de son poste de speaker de la Chambre des représentants aux États-Unis, l'équivalent de l'Assemblée nationale française, après la tenue d'un vote pour le destituer, l'élu de Floride a été la victime des querelles fratricides au sein du Parti républicain. Pour lui succéder, plusieurs parlementaires avancent désormais le nom... de Donald Trump.

Auprès de Fox News, l'ancien président américain se dit prêt à être "speaker of the House" pour une courte période, dans le but "d'unifier" le camp républicain. "Je ne le ferais que pour le parti", a-t-il déclaré, affirmant se concentrer sur sa campagne présidentielle.

"Je ferai tout ce qui est nécessaire"

Donald Trump assure qu'il lui a été demandé de réfléchir à cette possibilité, et se dit prêt à assurer un mandat de 30 à 90 jours, le temps de trouver un remplaçant qui pourra être speaker jusqu'à la fin de la législature, en janvier 2025.

Donald Trump peut-il vraiment être réélu en 2024 ?
Donald Trump peut-il vraiment être réélu en 2024 ?
16:00

Selon plusieurs médias américains, Donald Trump pourrait même se rendre au Capitole dans les prochains jours afin de rencontrer plusieurs membres de la chambre des représentants. Ce serait la première visite du milliardaire depuis l'assaut de ce temple de la démocratie américaine, le 6 janvier 2021.

"Je ferai tout ce qui est nécessaire pour aider au processus de sélection d'un speaker, à court terme, jusqu'à la sélection d'un grand speaker républicain. Un speaker qui aidera un nouveau, mais très expérimenté président des États-Unis, MOI", a par ailleurs écrit sur Truth Social Donald Trump.

Bien qu'il ne soit pas élu à la chambre des représentants, le milliardaire pourrait être élu comme speaker. En effet, la Constitution américaine ne précise pas que le dirigeant de la Chambre des représentants doit être parlementaire.

Un scénario improbable

Lors de l'élection de Kevin McCarthy en janvier dernier, l'un des plus fervents partisans de Donald Trump, l'élu de Floride Matt Gaetz, avait voté pour l'ancien président républicain, avant de finalement s'abstenir lors de l'ultime tour du scrutin.

Un obstacle majeur se dresse cependant sur la route du milliardaire: le Parti républicain a modifié ses règles en janvier, affirmant "qu'un membre du leadership républicain serait tenu de démissionner s’il était inculpé pour un crime passible d’au moins deux ans de prison".

Empêtré dans les affaires et faisant face à quatre inculpations, l'ancien président américain ne remplit donc pas les qualifications requises pour être sur la liste des candidats. D'un vote interne, le Parti républicain pourrait toutefois changer les règles.

Mais offrir une victoire symbolique à Donald Trump ne semble pas à l'ordre du jour pour de nombreux élus, qui vont devoir chercher à convaincre les électeurs indécis en 2024, lorsque le futur champion du Parti républicain devra affronter le président sortant démocrate Joe Biden.

Ariel Guez