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États-Unis: de "faux grands électeurs" partisans de Donald Trump inculpés dans le Michigan

Donald Trump, le 28 février 2021. PHOTO D'ILLUSTRATION

Donald Trump, le 28 février 2021. PHOTO D'ILLUSTRATION - JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Les 16 accusés, qui ont tenté d'attribuer des voix supplémentaires à Donald Trump en 2020 face à Joe Biden, font face à plusieurs chefs d'accusation, notamment d'association de malfaiteurs, et de faux et usage de faux. Ils encourent jusqu'à 14 ans de prison.

Seize partisans de l'ancien président républicain Donald Trump ont été inculpés dans le Michigan (notamment pour falsification de documents) dans le cadre de l'affaire des "faux grands électeurs", visant à inverser les résultats de l'élection présidentielle de 2020.

Les chefs d'accusation annoncés dans cet État du nord des États-Unis sont les premiers à l'encontre de participants au projet qui a tenté (de manière illégitime) de faire proclamer Donald Trump vainqueur dans sept États américains.

Si ce projet avait abouti, le républicain aurait conservé la Maison Blanche au détriment de Joe Biden.

L'échec du stratagème est considéré comme l'un des événements déclencheurs de l'assaut sur le Capitole à Washington, le 6 janvier 2021, jour de la certification de la victoire de Joe Biden.

"Rejeter la volonté des électeurs et de saper la démocratie"

La procureure générale du Michigan, Dana Nessel, a indiqué qu'environ trois semaines avant le 6 janvier 2021, les 16 accusés s'étaient réunis "secrètement" dans le sous-sol du siège du parti républicain du Michigan. Ils avaient alors signé des documents dans lesquels ils certifiaient être des grands électeurs du Michigan, a-t-elle précisé.

Ces faux certificats ont ensuite été envoyés au Sénat américain dans le but de voir leurs voix comptées à la place de celles des vrais grands électeurs du Michigan, et d'ainsi proclamer Donald Trump vainqueur dans cet État.

Aux États-Unis, le président est choisi au suffrage universel indirect, chaque État attribuant ses grands électeurs, dont le nombre dépend essentiellement de sa population, au candidat arrivé en tête localement.

"Ce projet de rejeter la volonté des électeurs et de saper la démocratie était frauduleux et sans fondement légal", a déclaré la procureure générale du Michigan.

A.G avec AFP