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États-Unis

Edward Snowden fait sa première apparition américaine publique

Edward Snowden, lundi, lors de son intervention en direct par vidéo interposée.

Edward Snowden, lundi, lors de son intervention en direct par vidéo interposée. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Le jeune homme lanceur d'alerte, recherché par les États-Unis et réfugié en Russie, a pris la parole par vidéo interposée lors d'une conférence dans un salon de nouvelles technologies.

L'ancien consultant en sécurité Edward Snowden a fait lundi sa première apparition américaine en public, par vidéo interposée, en appelant la communauté high tech réunie au salon des nouvelles technologies South by Southwest, à une réponse "technologique" au respect des libertés.

Le lanceur d'alerte, réfugié en Russie depuis ses révélations sur les écoutes de la NSA, l'agence américaine de sécurité, a affirmé qu'une "réponse politique" devait être fournie pour protéger les libertés individuelles, mais qu'elle devait aussi être "technologique". "Ils mettent le feu à l'avenir de l'Internet, et ceux qui sont dans cette pièce sont les pompiers", a-t-il lancé devant les quelque 3.000 personnes réunies dans un auditorium d'Austin, au Texas, où se déroule le salon SXSW.

Il a notamment évoqué les possibilités de cryptage d'informations, qui devaient être améliorées et rendues simples pour les utilisateurs. Il a aussi dénoncé les "ratés énormes" en matière de renseignement: "Si nous n'avions pas passé autant de temps à surveiller les gens, nous aurions pu attraper les suspects", a-t-il dit en prenant l'exemple de l'attentat contre le marathon de Boston en avril.

Snowden referait la même chose, "absolument"

L'ancien consultant, qui pouvait être interrogé par le public via Twitter, a par ailleurs affirmé à la question de savoir s'il referait la même chose, que "la réponse est oui, absolument". "J'ai juré de défendre la Constitution et je l'ai vue violée massivement", a-t-il dit.

Edward Snowden, qui est accusé d'espionnage et de vol de documents officiels aux Etats-Unis, et qui a été proposé par des législateurs norvégiens comme futur Prix Nobel de la Paix, a parlé par écran interposé, avec l'image de la Constitution américaine en fond d'écran, lors d'une table-ronde d'une heure.

A l'annonce de cette participation, un élu républicain du Kansas, siégeant à la Chambre des représentants, Mike Pompeo, avait enjoint par lettre les organisateurs de "retirer leur invitation" à ce "traître et criminel de droit commun" qui a volé des documents militaires et doit en rendre compte devant la justice. Il n'a pas été entendu.

A. G. avec AFP