Disparition du romancier américain Gore Vidal

Le romancier Gore Vidal est mort mardi à l'âge de 86 ans, des complications d’une pneumonie.

Institution irrévérencieuse de la littérature américaine, Gore Vidal était moins connu à l'étranger que Norman Mailer ou Truman Capote. Il est l’auteur de 25 romans inspirés de l'histoire et de la vie politique américaines (Burr, Lincoln, 1876...) d’une dizaine de volumes d'essais, de pièces de théâtre et de scénarios de film (Soudain l'été dernier, Ben-Hur). Son autobiographie, Palimpseste (1996), a été traduite en français en 2006.

Hostile à toute intervention américaine à l'étranger

"Je fais tout ce qui m'amuse, mais, dans tous mes livres, la voix reste la même", insiste cet homme qui vivra 32 ans à Ravello (Italie), près de Naples, avant de regagner définitivement Los Angeles en 2005 pour raisons de santé. Filmé par Fellini dans "Roma", il est connu pour sa participation à des débats télévisés musclés et a été candidat malheureux à des mandats politiques sous les couleurs du Parti démocrate en 1960 et 1982. Hostile à toute intervention américaine à l'étranger, il regrette même la participation des Etats-Unis à la seconde guerre mondiale, une position qui fait scandale. A 81 ans, il critique férocement le président républicain George Bush, l'accusant d'être arrivé au pouvoir à la faveur d'une fraude électorale et lui reprochant d'agiter la menace terroriste après les attentats du 11-Septembre.