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Crash à San Francisco: que s'est-il passé?

Les restes du vol 214, qui s'est crashé samedi, lors de l'atterrissage sur le tarmac de l'aéroport de San Francisco, faisant 2 morts et 182 blessés.

Les restes du vol 214, qui s'est crashé samedi, lors de l'atterrissage sur le tarmac de l'aéroport de San Francisco, faisant 2 morts et 182 blessés. - -

Le Boeing 777 en provenance de Séoul a pris feu après avoir raté son atterrissage à l'aéroport de San Francisco. La compagnie écarte l'hypothèse d'un problème mécanique. Que s'est-il passé?

Après le crash du Boeing 777 en provenance de Séoul, samedi, lors de son atterrissage sur le tarmac de San Francisco, on ne peut encore qu'avancer des hypothèses sur les origines de l'accident.

La compagnie écarte l'hypothèse d'un problème mécanique. Quelles peuvent donc être les causes du crash du vol 214? Décryptage des premiers éléments de l'enquête, alors que les boîtes noires sont déjà en cours d'analyse à Washington.

L'hypothèse d'un attentat terroriste écartée

Selon plusieurs passagers mais aussi des témoins du crash, l’avion serait arrivé trop bas par rapport à l’altitude normale. Le Boeing 777 d’Asiana Airlines aurait heurté une jointure entre la digue et le début de la piste, probablement sur l’arrière, provoquant son détachement, et la rupture de la queue. A plat, il aurait ensuite glissé sur le tarmac sur plusieurs mètres, avant de prendre feu.

Pour Jean Serrat, ancien commandant de bord, "on a l’air de se diriger vers une arrivée un peu trop lente. Le fait de passer au-dessus de l’eau, puis au-dessus de la piste provoque des effets importants avec la température qui font que l'on perd de la portance, et que l’avion peut s’enfoncer."

Aucune procédure d’urgence n’avait été déclenchée avant le crash et les conditions météo n’étaient pas mauvaises. Enfin, l’hypothèse d’un attentat terroriste a été écartée, tout comme celle d’une erreur de moteur ou d’un problème mécanique.

Les boîtes noires récupérées

"Dans cet avion, ce sont des gros moteurs, les plus gros du monde", précise Gérard Feldzer, ancien pilote de ligne et expert en aviation. "On les sollicite, ce n’est pas comme une mobylette, ça ne répond pas tout de suite. Quand on met de la puissance avec la manette de gaz, il faut un certain temps pour mettre en route cette puissance, il y a une inertie. Il est donc possible qu'il y ait eu manque d’anticipation des pilotes".

Pourtant les pilotes étaient des navigateurs chevronnés avec quelque 10.000 heures de vol chacun. Pour tenter de comprendre pourquoi cet avion, l’un des plus sûrs du monde, s’est crashé, les boîtes noires vont être décryptées.

Elles ont été récupérées et devraient être analysées dès dimanche, selon l'Agence américaine de sécurité des transports. Par ailleurs, les experts de cette agence "espèrent interroger le pilote dans les jours qui viennent."

M.R. avec Mélissa Collado et Francis Simoes