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États-Unis

Barack Obama n’a plus la cote chez les jeunes

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Alors que s’est ouverte la convention démocrate en Caroline Du nord, les jeunes électeurs américains semblent désabusés par le bilan du président sortant. Reportage.

Aucune affiche, presqu’aucune distribution de tract : à Greensboro, université publique de Caroline du Nord où sont inscrits quelque 20.000 étudiants, la ferveur démocrate est bien difficile à percevoir. Dans deux mois, Katlyn Spivey votera pour la première fois. Longtemps, Barack Obama l’a séduite, mais aujourd’hui, cette élève infirmière n’y croit plus. Sa situation empire : comment payer 7.000 dollars de frais de scolarité quand les banques elles-mêmes suivent difficilement ?

"C'est beaucoup de pression sur les épaules pour quelqu'un qui n'a que 18 ans, qui sort du lycée. J'ai le sentiment que beaucoup de jeunes aujourd'hui ne sont pas préparés. Mais ils s'en prennent plein la tête", lâche la jeune femme, désabusée. Et lorsqu’on lui demande ce qu’a fait le chef de l’État américain pour elle ces quatre dernières années, la réponse est lapidaire : "Rien. Enfin, je pense qu'il a fait certaines choses, mais il a fait des promesses… et il ne les a pas tenues".

Obama a-t-il perdu l’impressionnante dynamique de 2008 auprès des jeunes électeurs ? Dans la classe d’histoire de l’université, peu lèvent la main lorsqu’on leur demande s’ils comptent voter pour le président sortant à la prochaine élection. "Yes we can [slogan de campagne de Barack Obama en 2008, NDLR] ? Plutôt 'oui il n'a rien fait'. Honnêtement c'est un fait : il n'a rien réalisé du tout ! Que dalle ! Quelle politique a-t-il mise en place ?" s’insurge un étudiant. "Quand on parle de notre pays, quand il s'agit de diriger un pays, il faut savoir le prendre en main, et pas juste s'occuper des affaires sociales", lâche une autre.

En 2008, Angelica Austin frappait aux portes pour faire gagner Obama. Quatre ans plus tard, elle soutient toujours son candidat mais doit convaincre de plus en plus de déçus. "Les jeunes attendaient des changements massifs, dans d'énormes proportions, en seulement 4 ans... je pense qu'ils ne réalisent pas ce qu'Obama a accompli malgré la crise", défend l’étudiante en Sciences humaines.