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États-Unis

Annulation du marathon de New York: un avocat plaide la "force majeure"

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Plusieurs Français ont attaqué les agences de voyage qui avaient organisé leur séjour aux Etats-Unis pour le marathon de New York.

Les Français pris de court par l'annulation du marathon de New York seront-ils indemnisés ? Alors que plusieurs d'entre eux ont attaqués les agences de voyage qui avaient organisé leur séjour à New York, justement pour courir le marathon, l'avocat d'une de ces agences a plaidé mardi un cas de "force majeure caractérisé". Un motif qui, selon lui, dédouane les organisateurs français.

Au moins 600 Français et leurs accompagnants, partis à New York pour participer au marathon qui a été annulé à cause de l'ouragan Sandy, réclament aux agences le remboursement de leur voyage. Ils leur reprochent "un manquement à une obligation d'information et de prudence".

"Cas de force majeure"

L'avocat de Planet-Tours, Gonzalo Claiman-Versini, qui avait fait lui-même le voyage pour participer au marathon, dénonce la "mauvaise foi" de ces coureurs dans un cas de "force majeure caractérisée".

Planet-Tours avait proposé aux quelque 400 personnes dont elle avait pris en charge le voyage de l'annuler et de le rembourser, a indiqué l'avocat à AFP.

45 ont accepté, les autres ont pris l'avion, le maire de New York Michael Bloomberg ayant certifié que le marathon se tiendrait, avant de finalement l'annuler une fois les coureurs sur place.

Malgré les difficultés après le passage de Sandy, "les agences se sont débrouillées pour trouver un vol, un hôtel et le transfert à l'aéroport", note encore l'avocat.

"Les agences n'avaient pas plus d'informations" que les passagers, "tout le monde a appris en même temps" l'annulation du marathon, souligne-t-il.

Mises en demeure

Après l'annulation du marathon, des mises en demeure ont été envoyées aux agences de voyage, qui avaient proposé à leurs clients un "package" comprenant le vol aller-retour, les acheminements aéroport-hôtel, l'hôtel et l'inscription à l'épreuve sportive.

"Les termes de ce courrier n'ont pas manqué de nous surprendre, tellement ils travestissent des faits dans le dessein de tenter d'engager la responsabilité" des agences, a répondu Me Claiman-Versini dans un courrier consulté par l'AFP, en invoquant le "cas de force majeure caractérisé".

S. C. avec AFP