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Amérique du Nord

Etats-Unis: Trump suggère d'"arrêter" l'élu chargé de l'enquête en vue de sa destitution

Donald Trump à son retour de New York le 26 septembre 2019

Donald Trump à son retour de New York le 26 septembre 2019 - SAUL LOEB / AFP

Donald Trump s'est attaqué, ce lundi, dans une série de tweets, au parlementaire démocrate Adam Schiff, qui supervise l'enquête pour destitution engagée contre lui.

Donald Trump a suggéré ce lundi d'"arrêter pour trahison" le parlementaire démocrate Adam Schiff, qui supervise l'enquête pour destitution engagée contre lui, manifestant sa volonté d'en découdre avec l'opposition.

"Adam Schiff a fait, illégalement, une déclaration FAUSSE et terrible, sur mon échange avec le président ukrainien, en assurant que c'était moi qui l'avais tenue. Cela n'a rien à voir avec ce que j'ai dit. Doit-il être arrêté pour trahison?", a écrit le président américain dans une série de tweets matinaux. 

Les démocrates accusent le président américain d'avoir demandé à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky d'enquêter sur son rival Joe Biden, bien placé pour l'affronter lors de l'élection présidentielle de 2020. Ils ont ouvert mardi une enquête en vue d'une procédure de destitution à son encontre et Adam Schiff, qui préside la puissante commission du renseignement à la Chambre des représentants, est chargé de la superviser.

Un "chef mafieux"

Le démocrate a comparé le président à un "chef mafieux" après la publication, mercredi, de la transcription d'un échange téléphonique avec Volodymyr Zelensky.

Dans cette discussion, Donald Trump a notamment déclaré: "Les Etats-Unis ont été très très bons à l'égard de l'Ukraine et je ne dirais pas que ça a forcément été réciproque" avant de demander à Volodymyr Zelensky de "se pencher" sur les affaires du fils de Joe Biden en Ukraine.

"C'est comme cela qu'un chef mafieux parle: 'qu'avez-vous fait pour nous? Nous en avons tellement fait pour vous mais cela n'est pas très réciproque. J'ai un service à vous demander'", avait réagi Adam Schiff.

Malgré des vacances parlementaires, sa commission s'est rapidement mise au travail et a émis dès vendredi ses premières injonctions avec l'objectif de parvenir à rédiger les articles d'impeachment (mise en accusation) de Donald Trump d'ici à la fin de l'année. Le locataire de la Maison Blanche martèle depuis une semaine que son appel était "parfait" et accuse les démocrates d'être "hystériques".

Dans ses tweets lundi, il s'est de nouveau prévalu du soutien de son homologue ukrainien. "Le président de l'Ukraine a dit que je ne lui avais mis aucune (ZERO) pression. Dossier clos".

C.Bo. avec AFP