États-Unis: les gardes du corps de Mike Pence accusés d'avoir reçu des femmes dans leur hôtel

Des militaires chargés de la protection du vice-président américain ont ramené des femmes dans un espace sécurisé de leur hôtel, en Amérique latine. Ils ont été relevés de leurs fonctions.

L'incident s'est produit lors d'une récente tournée du vice-président des États-Unis en Amérique latine. Des membres d'un détachement militaire affectés à la protection de Mike Pence sont accusés d'avoir ramené des femmes dans leur hôtel. Ils ont été relevés de leurs fonctions à la Maison Blanche, annonce un responsable de la défense ce vendredi.

Selon NBC, les personnes impliquées sont toutes de haut rang. L'une d'entre elles travaille au sein de l'armée de l'air. La chaîne américaine ne sait pas dans quel pays l'incident a eu lieu. Les faits pourraient s'être déroulés en Colombie ou au Panama, selon différentes sources citées par NBC.

Vidéos de surveillance

Toujours selon les informations de la chaîne américaine, l'équipe de Mike Pence a eu accès à des vidéos de surveillance montrant des membres de cette unité militaire ramener des femmes dans un espace sécurisé. Des responsables américains ont toutefois expliqué que rien n'indiquait pour le moment que ces femmes soient des prostituées.

"Nous sommes au courant de l'incident et il fait actuellement l'objet d'une enquête", a déclaré ce jeudi le major Adrian Rankine-Galloway, un porte-parole du Pentagone. "Nous confirmons que les individus concernés ont été réaffectés au sein de l'armée."

Plusieurs précédents

Il s'agit du dernier scandale en date à toucher des responsables de sécurité en mission en Amérique latine. En 2015, deux membres de l'agence antidrogue américaine (DEA) avaient été surpris en train de participer à des orgies avec des prostituées en Colombie. Trois ans plus tôt, des agents du Secret service avaient reçu des prostituées également en Colombie tandis que d'autres agents étaient retrouvés ivres aux Pays-Bas.

En 2015, le ministère de la Justice avait émis un avertissement sévère à ses employés soulignant qu'ils ne devaient en aucun cas solliciter des prostituées, même s'ils étaient en mission dans des pays où la pratique est autorisée. L'ancien ministre de la Justice Eric Holder avait expliqué que payer des prostituées "menace le coeur de la mission" du ministère parce que cela peut conduire à de l'extorsion ou du chantage et soutenir le trafic d'êtres humains.

J.P. avec AFP