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Amérique du Nord

Etats-Unis: deux femmes transgenres briguent le Congrès, une première

Deux candidates transgenres se présentent aux élections du Congrès

Deux candidates transgenres se présentent aux élections du Congrès - Sergei Supinsky, AFP/Archives

Deux élues démocrates et transgenres ont remporté les primaires dans l'Utah et le Colorado. En novembre, elles affronteront leurs rivaux républicains pour un siège au Congrès américain.

C'est une première: dans l'Utah et le Colorado, deux femmes transgenres ont été élues par les électeurs démocrates pour affronter les républicains au Congrès. Comme le rapporte Slate, Misty K. Snow affrontera son rival proche du Tea party dans l'Utah, tandis que Misty Plowright jouera sa place contre le républicain Doug Lamborn dans le Colorado. 

Misty K. Snow est une caissière âgée de 30 ans, détaille le Washington Post. Elle s'est lancée dans la campagne pour les primaires "au dernier moment", face à un autre candidat démocrate plus conservateur. Mais elle l'a emporté de 20 points.

Dans le Colorado, Misty Plowright, 33 ans, travaille dans les technologies et s'apprête à faire campagne dans une circonscription qui n'a jamais été tenue par un démocrate, explique The Gazette. Toutes deux ont axé leurs campagnes sur des propositions marquées à gauche, suivant celles de Bernie Sanders. 

Des Etats conservateurs

Le contexte électoral et la tradition conservatrice du Colorado et de l'Utah ne devraient pas permettre aux deux Misty de l'emporter, prédit l'avocat Dana Beyer dans le Washington Post. Mais cette première victoire aux primaires demeure historique.

Les précédents élus transgenres ont dû faire un coming out forcé, comme Joanne Conte. En 1993, ses opposants avaient enquêté sur ses opérations ou encore comme Athlea Garrison, la même année. C'est en 2008 que la ville de Silverton a élu le premier maire ouvertement transgenre, rappelle le Washington Post.

Aux Philippines, une première élue ouvertement transgenre a fait son entrée au congrès en mai dernier. En France, comme le rappelle Le Parisien, la candidature de Florence Bertocchio aux municipales de Toulouse en 2014 avait poussé le parti écologiste à revoir sa liste, en raison du principe de parité

M.L.