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Amérique du Nord

Donald Trump annonce un discours en prime time ce mardi pour vanter le mur 

Donald Trump lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, le 3 janvier 2019

Donald Trump lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, le 3 janvier 2019 - NICHOLAS KAMM / AFP

Donald Trump a encore fait monter d'un cran la pression pour le mur qu'il réclame à cor et à cri en annonçant un discours à la Nation mardi soir et un rare déplacement à la frontière avec le Mexique deux jours plus tard.

Le président américain Donald Trump a annoncé lundi qu'il allait s'adresser "à la Nation" mardi soir à propos de la situation à la frontière avec le Mexique, alors que les négociations pour mettre fin au "shutdown" achoppent sur la question de son projet de mur anti-migrants.

Quelques heures plus tôt, la porte-parole de l'exécutif Sarah Sanders avait annoncé que le président se rendrait jeudi à la frontière avec le Mexique "pour rencontrer ceux qui sont en première ligne de la crise humanitaire et de sécurité nationale".

"Je suis ravi de vous informer que je vais m'adresser à la Nation sur la crise humanitaire et de sécurité nationale à notre frontière sud. Mardi soir à 21 heures" (soit 3 heures, heure de Paris), a tweeté le président américain, au 17e jour du "shutdown", la paralysie partielle des administrations fédérales.

Aucune précision n'avait été fournie sur les chaînes qui transmettront ce discours intervenant dans un climat politique très tendu. Deux jours plus tard, Donald Trump se rendra à la frontière avec le Mexique pour rencontrer "ceux qui sont en première ligne" de ce qu'il a baptisé une "crise de sécurité nationale".

800.000 fonctionnaires touchés par le shutdown

Engagé dans un bras de fer avec les démocrates qui a provoqué la fermeture partielle des administrations fédérales depuis plus de deux semaines, Donald Trump martèle qu'il ne lâchera pas sur un point: le déblocage de plus de 5 milliards de dollars pour édifier le mur promis en campagne afin de lutter contre l'immigration clandestine.

"Nous devons construire le mur. Il s'agit de la sécurité de notre pays (...) Nous n'avons pas le choix", a-t-il lancé dimanche, affirmant être prêt à ce que ce mur soit fait d'acier et non de béton, si cela permettait de débloquer les négociations.

Les démocrates, qui ont repris le contrôle de la Chambre des représentants à l'issue des élections de mi-mandat, répètent qu'ils sont opposés au financement de ce mur qu'ils jugent "immoral", coûteux et inefficace. Quelque 800.000 fonctionnaires fédéraux sont touchés par le "shutdown".

Jeanne Bulant avec AFP