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Amérique du Nord

D'anciens détenus de Guantanamo en France ?

Des protestants lors d'une manifestation d'Amnesty International pour la fermeture du centre de détention de Guantanamo.

Des protestants lors d'une manifestation d'Amnesty International pour la fermeture du centre de détention de Guantanamo. - -

Obama promet de fermer le centre de détention de Guantanamo d'ici à un an. La France se dit prête à accueillir d'anciens détenus, à certaines conditions. Débat.

Guantanamo va fermer. Barack Obama avait promis, pendant sa campagne, de mettre un terme à ce symbole de l'ère Bush. Il a ordonné ce jeudi la fermeture du camp de détention, d'ici à un an. Le monde entier a salué la première décision du Président américain : l'arrêt des procédures en cours à Guantanamo.

« Accueillis en France, au cas par cas »

Certains détenus pourraient être accueillis en Europe. Les ministres des Affaires étrangères de l'UE aborderont ce sujet lundi à Bruxelles. De son côté, Bernard Kouchner, le chef de la diplomatie française, s'y est déjà dit favorable. A certaines conditions, que précise Eric Chevallier, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères : « Au cas par cas. A condition que les personnes le veuillent, le demandent. A condition qu'il y ait un risque, qu'elles se sentent en danger si jamais elles retournent dans leur pays d'origine, et qu'il semble compliqué qu'elles restent aux Etats-Unis - car, évidemment, c'est une autre option. Enfin, il faudra examiner attentivement les implications judiciaires et sécuritaires. »

« Les accueillir, pour les réinsérer »

Pour Geneviève Garrigosse, présidente d'Amnesty International, l'accueil des détenus de Guantanamo est évident. Elle rappelle que « sur les 250 personnes encore à Guantanamo, une cinquantaine est libérable immédiatement, car aucune charge n'a été retenue contre elles. Elles ne sont pas libérées parce qu'on ne peut pas les renvoyer dans leur pays d'origine, où elles risquent torture et mauvais traitements. Donc, il faut bien qu'elles soient accueillies par des pays qui vont permettre leur réinsertion et où elles vont pouvoir récupérer une vie digne et normale. »

La rédaction, avec Céline Pitelet