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Amérique du Nord

Condamné à tort, un Américain touche 6 millions de dollars après 25 ans de prison

Jonathan Fleming aura passé 25 ans en prison pour un meurtre qu'il n'a pas commis.

Jonathan Fleming aura passé 25 ans en prison pour un meurtre qu'il n'a pas commis. - Chantal Valery - AFP

La ville de New York va verser une compensation de 6,25 millions de dollars à un ancien détenu accusé à tort d'un meurtre pour lequel il a passé près de 25 ans en prison.

Il aura passé la moitié de sa vie en prison... pour rien. Jonathan Fleming, un Afro-américain de 53 ans, devrait être indemnisé à hauteur de 6,25 millions de dollars (5,5 millions d'euros) pour avoir été condamné à tort il y a 25 ans.

L'ancien détenu était sorti de prison en avril 2014 après avoir été innocenté par le procureur de Brooklyn, à New York. Il avait été jugé coupable le 15 août 1989 d'avoir abattu un trafiquant de drogue, Darryl Rush, à Brooklyn, malgré le fait qu'il se trouvait à Orlando, en Floride, au moment des faits.

A des milliers de kilomètres des lieux du crime

"Monsieur Fleming a passé près de la moitié de sa vie derrière les barreaux alors que des preuves, disponibles à l'époque, montraient qu'il ne pouvait pas avoir commis" le crime dont on l'accusait, a expliqué Scott Stringer, contrôleur à la ville de New York.

"On ne peut pas (lui) rendre le temps qu'il a passé (en prison), mais la ville de New York peut lui offrir cette compensation pour l'injustice qu'il a subie."

La signature de cet accord "va permettre à Jonathan et sa famille de construire une nouvelle vie sans la perspective douloureuse et coûteuse d'un nouveau procès", ont réagi ses avocats Paul Callan et Martin Edelman dans un communiqué. Jonathan Fleming possédait un reçu d'hôtel daté du 14 août 1989 à 21h27, quatre heures seulement avant que Darryl Rush ne soit tué à quelque 1.600 km plus au nord des Etats-Unis.

Des dizaines d'autres cas rééxaminés

Le cas de Jonathan Fleming fait partie de dizaines d'autres qui sont actuellement réexaminés par une unité spéciale de Brooklyn, dirigée par un professeur de droit de la prestigieuse université Harvard.

Plusieurs de ces affaires concernent des enquêtes menées à l'époque par Louis Scarcella, un policier aujourd'hui à la retraite, suspecté d'avoir usé de méthodes illégales.

la rédaction avec AFP