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Recours collectif au Canada contre Facebook, accusé de ciblage publicitaire discriminatoire

Image d'illustration du logo de Facebook, prise le 7 avril 2021

Image d'illustration du logo de Facebook, prise le 7 avril 2021 - OLIVIER DOULIERY © 2019 AFP

Des milliers de Québécois ont décidé de se mobiliser contre Facebook. L'algorithme du réseau social ne leur aurait pas montré plusieurs annonces d'emplois et de logements en raison de critères discriminatoires.

Une cour d'appel du Québec a approuvé un recours collectif contre Facebook, accusant le réseau social de discrimination sur l'âge, le genre ou l'origine dans son ciblage publicitaire, a indiqué mercredi l'avocate des plaignants.

Le géant californien des réseaux sociaux pourrait devoir payer des dommages à des milliers de Québécois qui ont utilisé depuis 2016 la plateforme pour chercher emplois et logements, et se seraient vus cacher des annonces en raison de ces critères discriminatoires.

"Nous sommes heureux de l'arrêt de la cour d'appel du Québec", a salué l'avocate des plaignants, Audrey Boctor, évoquant des "pratiques discriminatoires répandues".

L'algorithme en cause

"La discrimination algorithmique qui empêche certains groupes de personnes, comme les femmes et les travailleurs plus âgés, de recevoir des annonces d'emploi n'est qu'une forme moderne du même type de discrimination qui est interdit en vertu de la Charte québécoise" a-t-elle déclaré dans un courriel.

Le recours collectif avait été lancé en 2019 avant d'être rejeté par un tribunal en première instance. Meta, la maison-mère de Facebook, n'a pas souhaité commenter la décision de la cour d'appel du Québec mais a assuré avoir pris des mesures "pour promouvoir la non-discrimination et l'équité dans (ses) systèmes publicitaires".

Le groupe a également fait face à des poursuites similaires aux Etats-Unis. En juin, l'entreprise avait accepté de changer ses méthodes de ciblage publicitaire et de payer 115.054 dollars d'amende pour mettre fin à des poursuites du gouvernement américain, qui l'accusait de faciliter des discriminations racistes et sexistes.

A.G avec AFP