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Guerre en Ukraine: le Parlement canadien condamne un "génocide"

Le drapeau canadien. PHOTO D'ILLUSTRATION

Le drapeau canadien. PHOTO D'ILLUSTRATION - GREG BAKER © 2019 AFP

La motion adoptée par la Chambre des communes canadienne ce mercredi indique précise qu'il "existe des preuves claires et abondantes de crimes de guerre commis contre le peuple ukrainien"

Les députés canadiens ont adopté mercredi une motion condamnant les "actes de génocide contre le peuple ukrainien" menés par la Russie et reconnaissant qu'il existe "des preuves claires et abondantes de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité systématiques et massifs".

"La Chambre des communes a adopté une motion concernant des actes de génocide contre le peuple ukrainien", a annoncé la chambre basse du Parlement sur Twitter.

Des "atrocités de masse dans les territoires ukrainiens"

Le texte, déposé à l'initiative d'une députée du Nouveau parti démocratique (NPD, gauche), Heather McPherson, a été adopté à l'unanimité. La motion précise qu'il "existe des preuves claires et abondantes de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité systématiques et massifs commis contre le peuple ukrainien par les Forces armées de la Fédération de Russie, sous la direction du président Vladimir Poutine".

Ces "crimes" incluent notamment la torture, des "atrocités de masse dans les territoires ukrainiens", le "transfert forcé d'enfants ukrainiens vers le territoire russe", ou encore des "cas à grande échelle de violence physique, mentale et de viol".

En validant ce texte, la Chambre des communes "reconnaît que la Fédération de Russie commet des actes de génocide contre le peuple ukrainien", selon le document.

L'adoption de ce texte intervient une dizaine de jours après que le Parlement ukrainien a voté une résolution similaire. Mi-avril, le Premier ministre du Canada Justin Trudeau avait pour la première fois évoqué un "génocide" en Ukraine, après le président américain Joe Biden, un terme jugé "inacceptable" par le Kremlin.

"On a vu ce désir de s'attaquer aux civils, d'utilisation de la violence sexuelle comme arme de guerre. C'est tout à fait inacceptable", avait dénoncé le chef du gouvernement canadien.

Plus tôt ce mercredi, Justin Trudeau a déclaré que le Canada cherchait "des moyens de punir davantage" en saisissant des biens des personnes qui ont été sanctionnées.

Par A.G avec AFP